Le sommet arabe s'ouvre à Doha avec l'opposition syrienne

Le ministre des affaires étrangères palestinien Riyad al-Malki, au centre, à son arrivée à Doha. - -
Les dirigeants arabes se réunissent ce mardi en sommet à Doha avec la participation de la Coalition nationale de l'opposition syrienne, qui s'est vue octroyer le siège de la Syrie à la Ligue arabe. Cette rencontre de deux jours se déroule en l'absence, pour des raisons de santé, de ténors du monde arabe, dont le roi Abdallah d'Arabie saoudite, l'un des principaux parrains de la Coalition nationale de l'opposition au régime de Bachar al-Assad, et du chef d'Etat irakien Jalal Talabani, président du sommet sortant.
Le Qatar, hôte du sommet, a tout de même réussi à obtenir l'octroi à la Coalition du siège de la Syrie à la Ligue arabe, après d'ultimes tractations inter-arabes sur fond de tiraillements internes au sein de cette Coalition, marqués notamment par la valse-hésitation de son président, Ahmed Moaz al-Khatib, qui a démissionné dimanche. Il ne sera finalement pas présent au sommet. Le Premier ministre par intérim Ghassan Hitto représentera la Syrie.
Lundi, le régime en place a tiré à boulets rouges dans les colonnes du journal officiel As-Saoura contre la Ligue arabe et le Qatar pour avoir "accordé le siège volé à la Syrie à des brigands et à des voyous".
Conflit au Proche-Orient, exportations de pétrole...
Outre le conflit syrien qui, en plus de deux ans a fait plus de 70.000 morts, un million de réfugiés et quatre millions de déplacés, le sommet doit évoquer le processus de paix au Proche-Orient, dans l'impasse depuis deux ans. Pour relancer ce processus, le sommet devrait charger une délégation ministérielle, conduite par le Qatar, de mener des consultations avec le Conseil de sécurité de l'Onu, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et la Chine.
Les pays arabes devraient par ailleurs être invités à respecter leur engagement, pris l'an dernier, d'assurer un "filet de sécurité" de 100 millions de dollars par mois à l'Autorité palestinienne, en proie à de graves difficultés budgétaires. Le sommet poursuivra l'examen d'un projet de restructuration de la Ligue tendant à dynamiser cette organisation qui, créée en 1945, reste minée par ses divisions internes.
Ces pays détiennent 62% des réserves mondiales de brut et 24% des réserves mondiales de gaz. Mais les exportations des pays arabes n'ont représenté en 2010 que 5,8% du total des exportations mondiales. Soumis à des pressions croissantes depuis le début du Printemps arabe, ils ont décidé au terme d'un sommet économique en janvier de finaliser, avant la fin 2013, la mise en place de la Grande zone franche arabe, approuvé en 1998 avec l'espoir d'éliminer progressivement les barrières douanières et de créer à terme un marché commun.
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