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Iran

Les trésors de l'Iran s'ouvrent au monde

Le palais du Golestan au cœur de la capitale iranienne.

Le palais du Golestan au cœur de la capitale iranienne. - Atta Kenare - AFP

Longtemps fermé et isolé du reste du monde par le jeu des sanctions internationales, l'Iran s'ouvre petit à petit au tourisme. Objectif des autorités: atteindre les 20 millions de visiteurs annuels. Si le pays regorge de trésors, quelques freins administratifs et pratiques persistent.

C'est un signe qui ne trompe pas: Air France rouvre sa liaison Paris-Téhéran. British Airways et KLM feront de même dans les prochains mois. Les tour-opérateurs se bousculent… L'Iran est en passe de redevenir une destination touristique. Ayant souffert pendant longtemps d'une image déplorable à l'étranger à cause d'un régime religieux autoritaire, ce petit Etat du Moyen-Orient redore son image en ouvrant ses frontières. Et si les touristes commencent à affluer, c'est parce que le pays dispose d'un patrimoine très riche.

Du faste palais à la modernité

Le palais du Golestan, au cœur du centre historique de Téhéran, la capitale iranienne, est l'un des sites incontournables. Recensant près de 700.000 visiteurs chaque année, sa faïence et ses jardins gagnent à être plus connus. Le lieu est resté figé dans le temps.

Les faïences du palais du Golestan à Téhéran.
Les faïences du palais du Golestan à Téhéran. © BFMTV

Dans une tout autre ambiance, à une quinzaine de kilomètres de là, le bazar de Tajrish diffuse ses émanations aux mille saveurs. Loin du faste du palais, les étals du marché regorgent de produits frais, issus de villages des environs.

"Il faut venir ici, c'est la culture du pays. On peut faire ses courses et voir comment vivent les Iraniens au quotidien", conseille Fahranak, une organisatrice de voyages. "On a l'impression d'être dans un musée", rétorque Géraldine, une touriste française.

Géraldine, une touriste française, au bazar de Tajrish à Téhéran.
Géraldine, une touriste française, au bazar de Tajrish à Téhéran. © BFMTV

Les arômes ne manquent pas. Des pétales de roses aux épices, l'authenticité de l'Iran se cache dans ce bazar. La visite de la capitale se prolonge jusqu'aux infrastructures plus modernes. Le pont de Tabiat, qui sépare le nord du sud de Téhéran, se compose de trois étages aux univers différents.

Le pont de Tabiat de Téhéran, idéal pour les promenades.
Le pont de Tabiat de Téhéran, idéal pour les promenades. © BFMTV

Véritable lieu de vie des Iraniens, il est également un point de passage idéal pour les promeneurs qui viennent côtoyer la nature. Enfin, son dernier niveau offre un panorama exceptionnel sur le centre de Téhéran.

Vue de la capitale iranienne depuis le pont de Tabiat.
Vue de la capitale iranienne depuis le pont de Tabiat. © BFMTV

Au-delà de la capitale, le pays compte d'autres spots incontournables. Ancienne capitale de la Perse de 1598 à 1722, Ispahan est considérée par ses habitants comme l'une des plus belles villes du monde. Son architecture, ses boulevards bordés d'arbres et son rythme décontracté en font l'un des points forts de l'Iran. Tout comme Tochal. Cette station de sports d'hiver, perchée au-dessus de Téhéran, a de quoi contenter les plus sportifs.

Des freins persistent

Pour le quai d'Orsay, le pays n'est plus en zone rouge d'un point de vue sécuritaire. En 2015, quatre millions de touristes ont ainsi visité l'Iran. Les autorités tablent sur les 20 millions annuels dans les prochaines années. Néanmoins, pour atteindre cet objectif ambitieux, le pays doit encore moderniser son parc hôtelier et simplifier sa procédure d'obtention de visa. Le gouvernement n'a fait les démarches que pour sept pays du monde, la France n'étant pas comprise.

L'impossibilité d'utiliser des cartes de crédit internationales ou le port du voile obligatoire pour les femmes peuvent également refroidir certains touristes. Selon la loi en vigueur, toutes les femmes, quelle que soit leur nationalité ou leur religion, doivent se couvrir la tête d'un foulard.

Pierjean Poirot avec Ani Basar et Vincent Deby