Afghanistan: double-attentat à proximité de l'aéroport de Kaboul

"Plusieurs explosions" ont eu lieu ce jeudi à proximité de l'aéroport de Kaboul (Afghanistan), où plusieurs milliers d'Afghans se massaient toujours pour fuir leur pays, quelques jours avant le retrait définitif des États-Unis, a annoncé Emmanuel Macron, en déplacement en Irlande. Le Pentagone a confirmé que deux explosions sont survenues: l'une à Abbey Gate, l'une des portes de l'aéroport, et l'autre près de l'hôtel Baron, situé à proximité.
Au moins cinq personnes sont mortes et une dizaine ont été blessées, selon un décompte cité par l'Agence-France-Presse. De son côté, le Pentagone a affirmé que des Américains figuraient parmi les victimes.
"Aucun soldat, policier ou diplomate français" engagé
"Tous les membres de la représentation française" sont "saufs", a indiqué une source locale à BFMTV. Dans un tweet, l'ambassadeur de France en Afghanistan, David Martinon, a précisé qu'"aucun soldat, policier ou diplomate français n’avait été engagé aujourd’hui à Abbey Gate", lieu de l'explosion.
Il a par ailleurs adressé un message "à tous nos amis afghans". "Si vous êtes près des portes de l’aéroport, éloignez-vous de toute urgence et mettez-vous à l’abri", a exhorté le diplomate. "Une deuxième explosion est possible."
Plusieurs mises en garde
Dans la nuit, les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni avaient émis simultanément des mises en garde très précises et presque identiques sur les conditions de sécurité à l'aéroport.
Les personnes "se trouvant actuellement aux entrées Abbey, Est et Nord devraient partir immédiatement", avait indiqué le département d'État américain, invoquant des "menaces sécuritaires".
La diplomatie australienne avait parlé d'une "menace très élevée d'attentat terroriste". Et Londres avait appelé ses ressortissants se trouvant près de l'aéroport à le quitter "pour un endroit sûr" en attendant "d'autres instructions, ou pour ceux qui peuvent partir d'Afghanistan par d'autres moyens, à le faire "immédiatement".
Aucune précision sur la nature de la menace n'a été apportée dans ces avis, mais le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a expliqué que la situation s'était "fortement dégradée" mercredi à l'aéroport et que plusieurs pays avaient évoqué la possibilité d'un attentat suicide.