Migrants: la tension monte à Idomeni, près de 300 blessés

La tension monte dans les camps improvisés grecs d'Idomeni, à la frontière greco-macédonienne, et au Pirée, principal port près d'Athènes, où s'entassent des milliers des migrants qui réclament "l'ouverture des frontières" et s'opposent à leur transfert dans des centres d'accueil.
Près de 300 migrants ont été blessés dimanche lors de heurts avec la police en tentant en vain de franchir la frontière gréco-macédonienne à Idomeni, plus graves incidents survenus dans ce camp improvisé aux conditions de vie sordides.

Les incidents ont débuté après de fausses rumeurs, selon une source grecque, de réouverture de la frontière dans ce camp où s'entassent plus de 11.000 ressortissants de pays pauvres ou en guerre, désespérés de ne pouvoir poursuivre leur périple vers l'Europe du nord.
Des migrants ont tenté de détruire une partie du grillage qui sépare la Grèce de la Macédoine et ont jeté des pierres et divers projectiles sur des policiers macédoniens qui ont répliqué de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes, selon des sources policières.
L'atmosphère est devenue suffocante, certains manifestants se sont évanouis, d'autres se sont couvert le visage de dentifrice pour, espéraient-ils, se protéger.

"Quelque 200 personnes ont été secourues par notre unité médicale pour des problèmes respiratoires, 30 pour des blessures provenant de balles en plastique et 30 pour d'autres blessures", a indiqué Achilleas Tzemos, responsable de Médecins sans Frontières (MSF) dans le camp d'Idomeni.
Alors que la police macédonienne a nié avoir utilisé des balles en plastique, le porte-parole du service grec de coordination de la crise migratoire, Giorgos Kyritsis, a dénoncé l'usage "dangereux et condamnable" de "balles en plastique, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes".


