« Le Kosovo, un Etat hybride »

Autoproclamé indépendant, le Kosovo est-il un Etat comme les autres ? Alors que sa reconnaissance internationale pose problème, le directeur de l'IRIS éclaire la situation complexe de ce nouvel état "hybride".

Grande division pour un petit Etat. Le Kosovo proclame son indépendance. Le parlement de cette ancienne province serbe, sous protectorat de l'ONU depuis 1999, a voté dimanche 17 février pour sa séparation d'avec la Serbie. Se pose maintenant la question de la reconnaissance internationale.

Les ministres des affaires étrangères de l'Union Européenne sont réunis aujourd’hui lundi 18 février à Bruxelles pour évoquer la question. Une question qui divise l’Union. Les grandes puissances occidentales devraient cependant reconnaître ce nouvel état dans les prochains jours.
De son côté, la Serbie, qui considérait cette province comme le berceau de son histoire, souhaite annuler cette indépendance. Idem pour la Russie.

Comme l’explique Pascal Boniface, le Kosovo autoproclamé indépendant est bien un Etat, puisqu’il en réunit les conditions d’existence : « un territoire, une population, et un gouvernement ». Mais le directeur de l'Institut des Relations Internationales et Stratégiques (IRIS) souligne aussi la nécessité pour cet état d’être « reconnu par ses paires ». Selon lui, le Kosovo sera donc « un état hybride », reconnu par certains pays, et pas par d’autres.

La rédaction, avec Fabien Crombé