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Le gouvernement italien obtient la confiance à la chambre

Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi a obtenu mardi la confiance de la Chambre des députés sur un ensemble de mesures économiques destinées à soutenir la croissance. La confiance a été votée par 317 voix pour, 293 contre et deux abstentions.

Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi a obtenu mardi la confiance de la Chambre des députés sur un ensemble de mesures économiques destinées à soutenir la croissance. La confiance a été votée par 317 voix pour, 293 contre et deux abstentions. - -

par Deepa Babington ROME (Reuters) - Malgré la grogne d'une partie de la majorité, les députés italiens ont accordé mardi leur confiance au...

par Deepa Babington

ROME (Reuters) - Malgré la grogne d'une partie de la majorité, les députés italiens ont accordé mardi leur confiance au gouvernement de Silvio Berlusconi, qui leur soumettait une série de mesures visant à soutenir la croissance.

La motion a été adoptée par 317 voix pour, 293 contre et deux abstentions. Cette victoire, qui fait suite à deux cinglantes défaites électorales, était attendue puisque la Ligue du Nord avait promis d'apporter son soutien au président du Conseil, dont la situation reste toutefois précaire.

La Ligue du Nord, dont dépend son maintien aux affaires, réclame des allégements fiscaux, malgré une dette publique qui représente 120% du PIB, et la fin de la coopération italienne aux opérations militaires en Libye.

Prié de dire si le chef du gouvernement avait une chance d'aller au bout de son mandat, qui court jusqu'en 2013, Umberto Bossi, chef de file du mouvement populiste et xénophobe, a répondu: "S'il fait ce qu'il faut, oui. Nous avons déjà remis un calendrier à Berlusconi."

Le chef du gouvernement devait présenter mardi au Sénat son programme pour la suite de ce mandat et la Ligue compte obtenir quelques concessions en échange de son soutien.

DÉSAVEU

Un autre vote de confiance pourrait en outre avoir lieu mercredi à la Chambre des députés, mais la bataille la plus rude est attendue dans quelques semaines, avec l'examen des mesures destinées à combler le déficit budgétaire d'ici 2014.

Les 40 milliards d'euros nécessaires seront d'autant plus difficiles à trouver si Silvio Berlusconi accorde à la Ligue du Nord la baisse des prélèvements obligatoires qu'elle réclame.

L'agence de notation Fitch a souhaité prendre connaissance des détails de son plan avant d'envisager une modification de la note souveraine de l'Italie. (voir )

Une autre agence de notation, Moody's, a quant à elle menacé vendredi de la réviser à la baisse, jugeant l'économie italienne mal préparée à un relèvement de taux d'intérêt de la part de la Banque centrale européenne.

Victimes de plusieurs revers juridiques et politiques ces derniers mois, le président du Conseil a subi sa plus cuisante défaite il y a dix jours, à l'occasion de référendums sur la relance de la filière nucléaire, la privatisation de l'eau et l'"empêchement légitime", qui garantit l'immunité aux membres du gouvernement.

Malgré son appel au boycott de la consultation, 27 millions d'Italiens se sont rendus aux urnes.

Quinze jours avant ce désaveu, "Il Cavaliere" avait perdu son fief milanais ainsi que Naples lors d'élections locales.

Nicole Dupont et Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser