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La vie d'Obama est-elle en danger ?

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Noir, progressiste et élu Président des Etats-Unis : Barack Obama peut être la cible des extremistes. Il est donc placé sous haute surveillance.

A peine élu, Barack Obama est déjà un président sous haute surveillance. Lors de la campagne, deux néo-nazis ont été arrêtés dans le Tennessee alors qu'ils projetaient d'assassiner le candidat démocrate, même si rien ne prouve pour l'instant qu'ils avaient les moyens de passer à l'acte. Ainsi, lors de son premier discours de président élu à Chicago, la scène était protégée par une vitre transparente pare-balle.

Car Barack Obama est un symbole. Il est désormais Président d'une nation qui a vu 4 de ses présidents mourir assassinés (Lincoln, Garfield, McKinley et Kennedy). Charles Coga est l'ancien chef de poste de la CIA à Paris, ancien expert de renseignements, aujourd'hui historien et professeur à Harvard aux Etats Unis. Il explique pourquoi Barack Obama est particulièrement menacé : « Vous savez, nous avons toute une tradition de présidents qui ont été assassinés. Et c'est une cible en premier lieu parce qu'il est noir. Il y a des gens aux Etats-Unis qui sont racistes, qui détestent les Noirs. Ca peut se passer facilement (un acte terroriste visant Barack Obama, ndlr), malheureusement. C'est un grand pays, avec une grande disparité de population, on peut s'y attendre ».

« En première ligne en cas d'agression »

Depuis 18 mois maintenant, Barack Obama est sous la protection du Secret service, chargé de la sécurité des présidents et candidats à la présidence. Comment fonctionne cette protection ? Jo Querry, l'ancien responsable du service français de protection des hautes personnalités (SPHP), précise : « Le nom de Secret Service n'est pas adapté à la fonction, car ce n'est pas un service secret mais un service qui est discret et qui est en charge de la sécurité du Président et des chefs d'Etat étrangers lorsque ceux-ci vont aux Etats-Unis. Le mode de recrutement est à peu près le même que celui qui existe dans tous les services spécialisés : critères physiques, psychologiques, un petit peu d'expérience et la capacité à se mettre en première ligne en cas d'agression. J'ai en tête le souvenir de Ronald Reagan lorsqu'il avait été agressé : un des officiers s'était placé devant, ce qui lui a probablement sauvé la vie, mais le policier avait été grièvement blessé. Donc c'est aussi un comportement et un état d'esprit assez particuliers. Les Américains, par tradition, sont plus directifs avec le Président que nous (ndlr : le SPHP). Les Présidents américains sont plus disciplinés que les chefs d'Etat français ».

La rédaction et Fabien Crombé-Bourdin & Co