BFMTV
International

La Chine accuse des ballons américains de violer son espace aérien, Washington dément

Ballon espion survolant les Etats-Unis.

Ballon espion survolant les Etats-Unis. - AFP

Alors que Washington assure que d'autres objets volants ont été aperçus au-dessus des Etats-Unis depuis qu'un ballon chinois a été abattu, le 4 février, Pékin assure qu'une dizaine de ballons américains ont violé l'espace aérien chinois en 2022.

La guerre des ballons se poursuit. Après les accusations par Washington d'avoir fait voler un ballon espion au-dessus du territoire américain par la Chine, c'est au tour de Pékin de pointer du doigt les pratiques américaines. Lundi, la Chine a en effet assuré que des ballons américains avaient violé son espace aérien plus d'une dizaine de fois depuis début 2022.

"Rien que depuis l'année dernière, des ballons américains ont survolé le territoire de la Chine à plus de dix reprises sans aucune autorisation", a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise Wang Wenbin.

Aucun détail n'a pour autant été donné, les journalistes ont été invités à se "référer à la partie américaine". Pékin a également souligné que ces incursions avaient été gérées de manière "responsable et professionnelle".

Des accusations niées en bloc

Des accusations que Washington rejette. "Toute affirmation selon laquelle l'Etat américain utilise des ballons espions au-dessus de la Chine est fausse", a assuré Adrienne Watson, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Un porte-parole du département d'Etat américain a lui aussi rejeté ces allégations, jugeant que Pékin "tentait de limiter les dégâts".

"C'est la Chine qui possède un programme de ballons espions à haute altitude pour collecter des renseignements qu'elle a utilisés pour violer la souveraineté des Etats-Unis et de plus de 40 pays sur 5 continents", a-t-elle ajouté sur Twitter.

Le survol du territoire américain par un ballon chinois, considéré par Washington comme un engin "espion", a refroidi les relations entre les deux puissances, le secrétaire d'Etat Antony Blinken reportant même à la dernière minute sa visite prévue en Chine.

Y.S avec AFP