L'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran envahie

Des dizaines d'étudiants ont envahi mardi l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran pour dénoncer les sanctions imposées par Londres à l'Iran. /Photo prise le 29 novembre 2011/REUTERS - -
TEHERAN (Reuters) - Des dizaines d'étudiants ont envahi mardi l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran pour dénoncer les sanctions imposées par Londres à l'Iran.
Ils ont escaladé le portail de la mission, brûlé l'Union Jack et hissé à la place le drapeau iranien, rapporte l'agence de presse Mehr.
Ils ont ensuite jeté des dossiers par les fenêtres et lancé des cocktails Molotov, selon l'agence Mehr et la télévision publique Irib. Un petit bâtiment à l'intérieur de l'enceinte diplomatique était en feu.
D'après l'agence de presse iranienne Fars, des membres des forces de sécurité iraniennes sont intervenus pour tenter de chasser les manifestants de l'ambassade.
Lundi, un projet de loi abaissant le niveau des relations diplomatiques et économiques entre l'Iran et la Grande-Bretagne a été entériné par le Parlement de Téhéran.
Cette décision entraînera le départ d'ici deux semaines de l'ambassadeur de Grande-Bretagne et son remplacement par un chargé d'affaires.
Le secrétaire au Foreign Office, William Hague, a déclaré lundi que son pays répliquerait "avec vigueur" à une réduction des relations diplomatiques de Téhéran avec Londres.
L'initiative du parlement iranien, a-t-il dit à la Chambre des communes, est regrettable et injustifiée. Il a parlé d'un "nouveau signe de refus du dialogue" de la part de l'Iran.
La Grande-Bretagne a pris des sanctions contre la République islamique après la publication le 8 novembre d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) selon lequel l'Iran travaille à la conception d'une bombe nucléaire. Téhéran a rejeté les conclusions de l'AIEA, jugeant son rapport inspiré par des considérations politiques.
La semaine dernière, Londres a rompu tous les liens entre son secteur financier et les banques iraniennes, y compris la banque centrale iranienne.
Robin Pomeroy, Guy Kerivel pour le service français, édité par Gilles Trequesser