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Irak: l'ONU va envoyer une mission pour enquêter sur les crimes de l'EI

Des images diffusées le 30 juin 2014 montrent des jihadistes de l'Etat islamique parader dans les rues de Raqqa, en Syrie.

Des images diffusées le 30 juin 2014 montrent des jihadistes de l'Etat islamique parader dans les rues de Raqqa, en Syrie. - Welayat Raqa - AFP

Une mission des Nations unies va être envoyée en Irak pour enquêter sur les massacres commis par l'Etat islamique, qui mène une offensive fulgurante dans le pays depuis le début du mois de juin.

Le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a décidé lundi à l'unanimité d'envoyer une mission pour enquêter sur les atrocités commises par les jihadistes de l'Etat islamique (EI) en Irak afin de lutter contre l'impunité.

Une résolution en ce sens, demandée par Bagdad, a été adoptée à l'unanimité par les 47 Etats membres du Conseil. L'ONU espère que ses 11 enquêteurs pourront être sur le terrain d'ici quelques semaines, a spécifié un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, Rupert Colville.

"Les rapports que nous avons reçus révèlent des actes à une échelle d'inhumanité qui est inimaginable", a déclaré Flavia Pansieri, Haut-Commissaire adjointe de l'ONU aux droits de l'homme, citant des assassinats ciblés, des conversions forcées, des enlèvements, de l'esclavage, de la torture et la persécution systématique pour des raisons religieuses et ethniques.

Offensive fulgurante en Irak

Depuis le 9 juin, des insurgés sunnites menés par les jihadistes ultra-radicaux de l'EI se sont emparés de larges pans de territoires en Irak, multipliant les exactions et poussant à la fuite des centaines de milliers d'habitants. Selon l'ONU, qui dénonce un "nettoyage ethnique et religieux", les chrétiens, les Yazidis, les Shabaks, les Turcomans, les Kaka'e et les Sabéens figurent parmi ceux qui sont "directement ciblés".

"Les effets de ce conflit sur les enfants d'Irak sont catastrophiques", a fustigé par ailleurs Flavia Pansieri, déplorant le recrutement d'enfants par les jihadistes. "Ceux qui ont pu échapper ont parlé de positionnement sur des lignes de front, d'utilisation de ces enfants comme bouclier, d'autres ont été obligés de donner leur sang à des combattants blessés", a-t-elle ajouté. 

A.S. avec AFP