"Il y a la guerre, on était obligés": à Menton, Souleymane cherche à passer la frontière et rêve d'étudier en France

"Au Soudan, il y a la guerre. Donc on était obligés de sortir de chez nous". Alors qu'il tentait de rejoindre la France par le train, à Menton, Souleymane a été interpellé par les forces de l'ordre puis ramené en Italie.
Son périple a commencé il y a deux mois, lorsqu'il a quitté son pays. Arrivé sur l'île italienne de Lampedusa, il y est resté une vingtaine de jours avant d'être transféré à Catane, en Sicile, puis à Milan. Son rêve depuis toujours est de venir étudier en France, trouver un travail et y construire sa vie.
"Ce n'est pas par plaisir"
Et à ceux qui ne veulent pas de sa venue dans le pays, il répond avec sincérité. "Dans certains cas, ils ont raison en fait. Si t'es, par exemple, dans ton pays et que les gens viennent massivement sans cesse, d'un côté ça te fait du mal", confie-t-il à BFMTV.
"Mais il faut que tu te demandes pourquoi ces gens quittent chez eux pour venir ici en Europe. Ce n'est pas par plaisir", assure le jeune Soudanais.
Pour lui, c'est une question de vie ou de mort et la France est son seul espoir. Alors, par tous les moyens et quoi qu'il en coûte, il essaiera de franchir cette frontière. "Par la voie ferrée ou bien à pied ou bien par la voiture, c'est la même chose... Jusqu'à ce que je réussisse à passer la frontière", affirme-t-il.
Souleymane fait partie des 1500 personnes qui ont été remises aux autorités italiennes depuis une semaine, un record cette année. Au total, 8500 exilés sont arrivés à Lampedusa la semaine dernière.