Greta Thunberg échappe à la prison mais écope d'une amende pour une action de désobeissance

La militante suédoise pour le climat Greta Thunberg à Stockholm, le 19 novembre 2021. - Jonathan NACKSTRAND / AFP
Pour la première fois, la militante écologiste Greta Thunberg a été confrontée à la justice. Mi-juin, la jeune suédoise a, avec d'autres militants, bloqué les accès d'un port de Malmö, dans le sud du pays. Le groupe y dénonçait l'usage d'énergies fossiles.
Sommée par la police de quitter les lieux, elle avait refusé de se plier à leurs injonctions, comme le rapportait à l'époque le quotidien Sydsvenskan. Résultat des comptes, elle a dû se rendre, ce lundi 24 juillet, devant un tribunal local. Elle y a été condamnée à une amende de 1500 couronnes (130€). Elle encourait, au maximum, six mois d'emprisonnement. Une lourde sanction rarement appliquée dans ce genre de cas.
Action "légitime"
Avant l'ouverture de son procès, la Suédoise avait insisté sur le caractère "légitime" de son action et "nié" tout délit. Une fois le verdict tombé, le visage de la lutte contre le dérèglement climatique a vivement dénoncé la décision de justice.
"Nous n'allons certainement pas battre en retraite", a réagi l'activiste après l'annonce du verdict. "Il est absurde que ceux qui agissent conformément aux données scientifiques, ceux qui bloquent l'industrie des combustibles fossiles, soient ceux qui doivent en payer le prix".
Six autres personnes issues de l'organisation à l'origine de cette action, "Ta tillbaka framtiden" ("reprendre l'avenir en main"), vont passer devant la justice. Cette première condamnation donne le ton.
"Si le tribunal choisit de voir notre action comme un délit, il peut le faire, mais nous savons que nous avons le droit de vivre, et l'industrie des combustibles fossiles fait barrage à ce droit", a dénoncé Irma Kjellström, l'une des membres du collectif.
Il s'agit de la première fois que Gréta Thunberg écope d'une sanction pour ses actions coup de poing. Le 11 juillet, elle s'est rendue à Strasbourg, devant le Parlement européen, pour inciter les députés à voter la loi de la restauration de la nature. Un texte adopté de peu.