Gazoducs Nord Stream: les fuites devraient durer au moins une semaine

La fuite du gazoduc Nord Stream 2 en mer Baltique le 27 septembre 2022 - Handout / DANISH DEFENCE / AFP
Les vastes fuites en cours dans les gazoducs Nord Stream 1 et 2 près d'une île danoise en mer Baltique sont dues à des "actes délibérés" et "pas à un accident", a affirmé mardi soir la Première ministre danoise, Mette Frederiksen.
"L'avis clair des autorités est qu'il s'agit d'actes délibérés. On ne parle pas d'un accident", a déclaré Mette Frederiksen lors d'une conférence de presse de crise du gouvernement danois, sans toutefois désigner un suspect.
La conclusion de Copenhague se fonde notamment sur le fait que les trous par lequel s'échappe le gaz sont "trop gros" pour être de cause accidentelle et qu'ils ont été provoqués "par des détonations", a détaillé le ministre de l'Energie Dan Jørgensen.
"Il n'y a pas encore d'information nous disant quelque chose sur les responsables", a dit Mette Frederiksen.
Copenhague estime que les fuites sur les pipelines devraient durer "au moins une semaine" jusqu'à épuisement du méthane qui s'échappe des conduites sous-marines, selon Dan Jørgensen.
Les deux pipelines, exploités par un consortium dépendant du géant russe Gazprom, ne sont pas opérationnels à cause des conséquences de la guerre en Ukraine mais ils étaient remplis de gaz.
L'Ukraine accuse la Russie
Les gazoducs Nord Stream 1 et 2, qui relient la Russie à l'Allemagne sous la mer Baltique, sont victimes de fuites depuis lundi. Mardi, un institut sismique suédois a indiqué que deux explosions sous-marines "très probablement dues à des détonations" ont été enregistrées à proximité des sites des fuites des gazoducs Nord Stream 1 et 2 peu avant leur détection.
L'Ukraine a très rapidement accusé la Russie, par la voix du conseiller de la présidence, Mykhaïlo Podoliak. Il a dénoncé sur Twitter une "attaque terroriste planifiée" par la Russie "contre l'Union européenne".
Le porte-parole du Kremlin s'est quant à lui dit "extrêmement préoccupé" par ces fuites, estimant ce mardi qu'il ne fallait exclure "aucune" hypothèse, y compris celle d'un sabotage.