Gaza: la reprise du conflit fait 18 morts palestiniens

Alors que dans la bande de Gaza, les combats ont repris, fait vingt morts et 120 blessés, les négociateurs ont quitté Le Caire. Les Palestiniens comme le secrétaire général de la Ligue arabe dénoncent la position d'Israël.

Le cessez-le-feu globalement observé depuis le 11 août entre le Hamas et l'armée israélienne a été rompu mardi avec des tirs de roquettes sur Israël et des raids aériens sur la bande de Gaza qui ont fait au moins vingt morts palestiniens, dont neuf enfants.

Parmi les victimes figurent la femme et une fille de Mohammed Deir, le chef militaire du Hamas.

Le sort de ce dernier n'a pas été précisé par le Hamas, mais Israël a estimé que "Mohammed Deif méritait la mort comme (l'ex-numéro un d'Al-Qaïda) Ben Laden". "C'est une cible légitime et lorsqu'une occasion se présente, il faut l'exploiter pour le liquider", a déclaré le ministre de l'Intérieur israélien Gideon Saar à la radio militaire.

Parmi les autres victimes figurent un homme de 32 ans, trois de ses enfants et sa femme, qui était enceinte. Un autre homme - l'oncle des enfants - a également été tué.

Le Hamas, sur sa chaîne de télévision Al-Aqsa, a appelé les Gazaouis à participer à la mi-journée aux funérailles des victimes du raid mardi soir contre la maison du chef militaire qui a également fait 45 blessés.

Raids contre roquettes

En soirée, la branche armée du mouvement Hamas qui contrôle Gaza a revendiqué le tir de nombreuses roquettes sur Israël, dont l'une est tombée sur Tel-Aviv sans faire de victime selon l'armée.

Une autre a été tirée sur Jérusalem, où les sirènes ont retenti. Mais selon un porte-parole de la police israélienne, elle a peut-être été interceptée par les système de défense anti-missile israélien à l'extérieur de Jérusalem.

Selon cette porte-parole, l'aviation israélienne a en contrepartie lancé soixantaine de raids, dont 30 depuis mardi minuit, tandis que 60 roquettes étaient tirées vers le territoire israélien, dont sept depuis mardi minuit sans faire de victime.

Les nouvelles victimes portent à au moins 2.036 le nombre de morts Palestiniens depuis le début du conflit le 8 juillet, déclenché par une offensive aérienne israélienne pour faire cesser les tirs de roquettes palestiniens, selon le porte-parole des services d'urgence de Gaza, Ashraf al-Qodra. Plus de 10.300 Palestiniens ont également été blessés.

Les pourparlers stoppés

La rupture du cessez-le-feu a stoppé les pourparlers en cours au Caire entre Israéliens et Palestiniens pour transformer cette pause en trêve prolongée: les émissaires israéliens, rappelés par leur gouvernement, ont repris le chemin d'Israël.

Les négociateurs palestiniens devaient quitter la capitale égyptienne mercredi matin.

Selon le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, Israël "entrave tout type d'accords conduisant à l'apaisement dans la bande de Gaza.

"Le cessez-le-feu est mort et Israël est responsable", a assuré Azzam al-Ahmed, le chef de la délégation palestinienne. "Nous ne nous retirons pas des négociations", a-t-il cependant précisé.

Depuis le départ, l'offensive aérienne et terrestre israélienne a dévasté la bande de Gaza, tué plus de 2.000 Palestiniens et blessé plus de 10.000. Côté israélien, 64 soldats avaient été tués dans les hostilités, de même que trois civils.

S.A. avec AFP