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Exactions à Boutcha: la Russie demande une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU

Photo d'archives montrant le Conseil de sécurité de l'ONU le 28 février 2022 lors d'une première session consacrée à la crise humanitaire en Ukraine due à l'invasion de la Russie. Une deuxième réunion sur ce même thème a été organisée le 7 mars 2022

Photo d'archives montrant le Conseil de sécurité de l'ONU le 28 février 2022 lors d'une première session consacrée à la crise humanitaire en Ukraine due à l'invasion de la Russie. Une deuxième réunion sur ce même thème a été organisée le 7 mars 2022 - ANGELA WEISS © 2019 AFP

Moscou a affirmé que les images de cadavres de civils à Boutcha étaient "une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux".

La Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour statuer sur les "provocations haineuses" commises selon elle par l'Ukraine à Boutcha, où les troupes russes sont accusées d'atrocités contre des civils.

"À la lumière des provocations haineuses des radicaux ukrainiens à Boutcha, la Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU lundi 4 avril", a tweeté l'ambassadeur adjoint de la Russie aux Nations unies Dimitri Polianski.

La président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé dimanche les dirigeants russes de "tortures" et de "meurtres" après la découverte à Boutcha, dans la région de Kiev, de fosses communes et de centaines de corps de civils.

Moscou a démenti avoir tué des civils. Le ministère russe de la Défense a affirmé que les images de cadavres dans les rues de la ville étaient "une nouvelle production du régime de Kiev pour les médias occidentaux".

"Même scénario que pour la Crimée et Alep"

Une responsable du gouvernement américain a dénoncé la demande de la Russie au Conseil de sécurité.

"La Russie a recours au même scénario que pour la Crimée et Alep: forcée de défendre l'indéfendable (ici, les atrocités de Boutcha), la Russie demande une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU de façon à feindre l'indignation et à demander des comptes", a dénoncé la responsable de l'Agence américaine pour le développement international (USAid), Samantha Power, ancienne ambassadrice de son pays aux Nations unies. "Personne n'y croit", a-t-elle ajouté.

par A.G avec AFP