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"Nous vivons au jour le jour": à Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, les combats s'intensifient

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BFMTV a pu se rendre au coeur de Bakhmout, ville meurtrie à l'est de l'Ukraine, où l'armée de Volodymyr Zelensky tente de repousser les forces russes. Et où les derniers habitants vivent terrés dans des abris.

L’offensive massive attendue sur l’est de l’Ukraine depuis plusieurs semaines, est, peut-être, déjà en train de se dérouler. La situation est de plus en plus délicate pour les troupes de Volodymyr Zelensky, notamment à Bakhmout, où les violents combats de ces derniers mois se sont encore intensifiés.

Pour accéder à cette ville meurtrie, devenue objectif de Moscou, une seule route reste praticable, les autres étant sous le feu constant de l'armée russe. Et à l'intérieur de Bakhmout, les rues sont quasi-désertes.

Quand ils ne sont pas réfugiés chez eux, les habitants vivent terrés dans des abris, où ils peuvent trouver des denrées alimentaires, du chauffage ou regarder les informations.

"Qu’est-ce qu’on peut faire? On ne peut rien faire. Nous vivons au jour le jour. Ma maison est ici. Mon destin est ici", explique à BFMTV Petro, 70 ans, qui se refuse à quitter sa ville.

"Ma conscience me dit d’être là où c’est difficile"

Vivre à Bakhmout, ou plutôt survivre, c’est entendre constamment des tirs de fusil et des impacts de roquettes ou d’obus. Chaque déplacement des soldats que BFMTV a pu suivre est minutieux: il faut se dissimuler derrière les bâtiments et courir pour éviter de devenir une cible.

"Ma conscience me dit d’être là où c’est difficile", explique Mark Kouptchenenko, aumônier de Bakhmout. "Et comme prêtre, je veux que les guerriers ukrainiens, les militaires ukrainiens défendent notre pays avec Dieu dans leur cœur."

"Vous voyez, en se trouvant dans des conditions pareilles, pendant longtemps... tu apprends vraiment à accepter ta mortalité", poursuit-il au micro de BFMTV.

L’aumônier puisse sa force dans la spiritualité, et s’efforce de la transmettre à chaque combattant par une prière… avant le retour sur le champ de bataille.

Johan Demarle et Anne-Sophie Warmont