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Ukraine: revivez la journée du 7 mars 2014

Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU, mardi.

Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'ONU, mardi. - -

Les premières sanctions contre la Russie ont été décidées par les Occidentaux à l'issue d'un sommet extraordinaire jeudi, tandis que les risques de partition menacent l'Ukraine. Suivez les informations en direct sur BFMTV.com.

Les risques d'une partition de l’Ukraine se sont accrus dans la journée de jeudi: le Parlement de Crimée, dominé par les pro-russes, a demandé à Vladimir Poutine le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie, et annoncé l'organisation d'un référendum le 16 mars.

Alors que des sanctions économiques contre la Russie ont été décidées par les Occidentaux lors du sommet extraordinaire à Bruxelles, justifiées dans la foulée par Barack Obama à Vladimir Poutine au téléphone, le président russe a rappelé l'importance des relations américano-russes.

>> Ce live est désormais fini. Retrouvez la synthèse de la journée en cliquant ici.

19h00 - L'ONU "préoccupée" par le référendum

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon juge "préoccupante et grave" l'annonce d'un prochain référendum sur l'avenir de la Crimée, indique son porte-parole Martin Nesirky.

Ban Ki-Moon "demande instamment aux autorités de l'Ukraine, y compris de la Crimée, de traiter cette affaire avec calme" et de s'abstenir de toute "action hâtive" et de toute "décision prise dans le feu de l'action". Toujours selon Martin Nesirky, Ban Ki-Moon "souligne la nécessité de maintenir la paix et la stabilité dans la région".

Le porte-parole n'a toutefois pas précisé si ce referendum était considéré par l'ONU comme illégal au regard des lois internationales ou de la constitution ukrainienne comme l'affirment les Etats-Unis et leurs alliés.

18h45 - La Bourse de Paris finit en baisse avec la crise en Ukraine

La Bourse de Paris a fini difficilement la semaine (-1,15%), rattrapée in extremis par la crise ukrainienne et les menaces de Gazprom. L'indice CAC 40 a terminé en recul de 50,62 points à 4.366,42 points, dans un volume d'échanges de 3,9 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 0,59%. Sur les autres places européennes, Francfort a perdu 2,01%, Londres 1,42%. Au total, l'Eurostoxx a cédé 1,57%.

18h15 - Des pro-Ukraine manifestent en Crimée

Une centaine de manifestants pro-ukrainiens résidant en Crimée ont manifesté vendredi. Parmi eux, beaucoup de Tatar: ce peuple de Crimée qui a été déporté pendant la Seconde Guerre Mondiale par les Soviétiques ne veut pas revivre cela. De nombreux manifestants craignent que lors du référendum visant à rattacher la Crimée à la Russie, leur voix ne soit pas entendue car "tout est déjà décidé d'avance". Reportage.

17h30 - Poutine attend beaucoup des Jeux paralympiques

Le président russe Vladimir Poutine déclare qu'il espère que les jeux Paralympiques d'hiver à Sotchi vont contribuer à "apaiser les tensions" provoquées par la crise entre l'Ukraine et la Russie.

Quelques heures avant la cérémonie d'ouverture vendredi soir, l'équipe ukrainienne à Sotchi a annoncé qu'elle ne boycotterait pas les jeux, mais a exprimé clairement sa désapprobation quant à la situation prévalant en Crimée. Le Comité international paralympique, qui, depuis l'accélération de la crise russo-ukrainienne du début du mois, s'était efforcé jour après jour de convaincre l'Ukraine de participer à ces jeux, a accueilli la nouvelle avec grand soulagement.

17h25 - Moscou critique la mission d'observation de l'Europe

La Russie a critiqué vendredi l'OSCE, dont des observateurs ont une nouvelle fois été empêchés d'entrer en Crimée, affirmant que ceux-ci n'avaient pas attendu de recevoir une "invitation officielle" des autorités pro-russes de la péninsule avant de s'y rendre.

Les observateurs ont tenté d'entrer en Crimée "en contournant le principe fondamental pour l'OSCE du consensus, sans prendre en compte les avis et recommandations de la Russie, sans attendre d'invitation officielle des autorités de Crimée", a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères.

17h15 - L'"humour" de François Hollande

Même dans les dossiers les plus délicats, François Hollande garde son humour. Alors qu'il expliquait devant les caméras qu'il ne comptait pas ferme la voie diplomatique avec les Russes, il s'est fendu d'une légère boutade.

"Notre objectif c'est aussi de laisser toujours ouverte la voie du dialogue, de manière à ce que Vladimir Poutine puisse saisir la perche qui peut lui être tendue autant qu'il sera décidé à le faire", a lancé le président avant de regarder la perche des journalistes présents dans le bureau élyséen. "Je ne parle pas de celle-là, mais s'il pouvait nous entendre, ce serait finalement aussi une opportunité."

16h45 - Hollande rejette le référendum en Crimée

Le président français François Hollande estime qu'il ne peut pas y avoir de référendum sur l'avenir de la Crimée "sans que l'Ukraine elle-même n'ait décidé de l'organiser". Il rejette ainsi la consultation annoncée pour le 16 mars par les partisans du rattachement de la péninsule à la Russie. Le président français recevait ce vendredi à l'Elysée Vitali Klitschko, l'un des leaders de la contestation qui a fait tomber Viktor Ianoukovitch.

15h45 - Un destroyer américain met cap sur la mer Noire

Un navire de guerre de la marine américaine, l'USS Truxtun, a franchi vendredi après-midi le détroit du Bosphore pour participer en mer Noire à un exercice. L'US Navy avait indiqué jeudi soir que cet exercice, conjoint avec les forces navales bulgares et roumaines, était prévu "bien avant son départ des Etats-Unis". Cette manoeuvre intervient toutefois en plein bras de fer entre les Etats-Unis et l'Ukraine.

15h15 - Gazprom met la pression sur l'Ukraine

Le géant public russe Gazprom menace l'Ukraine d'interrompre ses exportations de gaz en raison d'impayés. Selon Gazprom, les arriérés de paiement de gaz russe de l'Ukraine s'élèvent à 1,89 milliard de dollars, "ce qui signifie que l'Ukraine a de facto cessé de payer le gaz", indique Alexeï Miller, le patron de Gazprom, cité par les agences russes.

14h50 - Rassemblement pro-Crimée à Moscou

Plus de 65.000 personnes étaient rassemblées vendredi dans la capitale russe, à deux pas du Kremlin, pour un concert organisé en soutien aux habitants de Crimée. Dans la foule, des drapeaux russes et des pancartes clamant "la Crimée est une terre russe" et "Crimée, nous sommes avec toi".

14h45 - En Crimée, les observateurs de l'OSCE bloqués

Pour la seconde fois en deux jours, les quarante observateurs militaires de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont été bloqués au moment d'entrer en Crimée, péninsule ukrainienne sous le contrôle des forces russes. Leurs deux cars ont été empêchés de passer par un barrage d'une dizaine d'hommes armés non identifiés.

13h10 - 30.000 soldats russes en Crimée

Selon les gardes-frontières ukrainiens, 30.000 soldats russes sont désormais présents en Crimée.

Vitali Klitschko le 2 mars, à Kiev.
Vitali Klitschko le 2 mars, à Kiev. © -

11h10 - Vitali Klitschko à l'Elysée

L'ancien champion de boxe devenu une figure de l'opposition ukrainienne, Vitali Klitschko (photo ci-contre), sera reçu par François Hollande à l'Elysée, ce vendredi, pour un entretien fixé à 15h30. L'ancien ministre ukrainien des Affaires étrangères Petro Porochenko sera également présent.

10h38 - Pour Fabius, Vladimir Poutine n'a pas encore gagné

Le ministre des Affaires étrangères a estimé, ce vendredi matin, que la crise née en Crimée est une "manoeuvre" du président russe Vladimir Poutine, qui, selon lui, n'a pas pour autant gagné la partie. L'annexion de la Crimée par la Russie "n'est pas encore de fait", a ainsi déclaré Laurent Fabius sur France Info, malgré le fait que Moscou contrôle la péninsule et a des militaires sur place.

10h04 - L'Ukraine sur la voie de la partition

A deux doigts de la partition, l'Ukraine subit une crise politique majeure. Le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov a dénoncé "un crime contre l'Ukraine commis par les militaires russes" et annoncé le lancement d'une procédure de dissolution du Parlement de la péninsule. Retour en vidéo.

08h57 - Un pont pour relier la Crimée à la Russie?

Seul un minuscule bras de mer sépare la péninsule de Kertch, dans l'extrême est de la Crimée, de la Russie, à laquelle elle n'est actuellement reliée que par ferry. Mais un pont est en projet, symbole fort pour ce territoire déjà russe de facto. Le maire de Kertch dit croire à la construction de cet ouvrage.

La Crimée, une presqu'île stratégique http://t.co/itTx7XT1OK #Ukraine pic.twitter.com/Tl5NxJwuoX
— Courrier inter (@courrierinter) 6 Mars 2014

08h28 - Aucun représentant français à Sotchi

Aucun ministre français ne sera présent à l'ouverture vendredi des jeux Paralympiques à Sotchi, en Russie, en signe de protestation contre la présence militaire russe en Ukraine, a annoncé Laurent Fabius sur France Info.

Le chef de la diplomatie française ajoute que s'il n'y a pas de résultats rapides en Ukraine, il y aura de nouvelles sanctions contre les personnes et les entreprises russes. Et de conclure: "Des sanctions contre des proches de Poutine sont possibles".

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et plusieurs autres capitales ont de leur côté annoncé leur absence à la cérémonie d'ouverture pour protester contre la politique de Moscou.

08h11 - La crise en Crimée réveille des vieux souvenirs au Japon

Aux frontières est de la Russie, la crise en Crimée a comme un parfum de déjà vu pour certains Japonais: ils ont été chassés des îles Kouriles par les forces soviétiques à la fin de la guerre.

70 ans plus tard, le Japon et la Russie n'ont toujours pas signé de traité de paix, uniquement à cause de ce mince collier d'îlots qui relie la pointe sud du Kamtchatka russe et la côte nord de l'île japonaise de Hokkaido.

Quelque sept décennies plus tard, Tokyo revendique toujours quatre îles (les plus proches de Hokkaido), qu'il appelle "les territoires du Nord": Etoforou, Kunashiri, Shikotan et Habomai.

07h57 - Le Parlement russe respectera le choix de la Crimée

Le Parlement russe respectera le "choix historique" de la Crimée au référendum du 16 mars sur le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie, a déclaré vendredi le président de la Douma (chambre basse).

07h55 - Un dialogue sous tension entre Obama et Poutine

Notre correspondant à New York Jean-Bernard Cadier détaille sur BFMTV le contenu d'un "dialogue sous tension".

Le dialogue de sourd continue entre Obama le juriste et Poutine le KGBiste. Et chaque jour les Russes s'installent un peu plus en Crimée.
— Jean-Bernard Cadier (@jbcadier) 7 Mars 2014

07h23 - De la propagande à la télévision russe

La télévision publique russe s'est lancée dans une vaste opération de propagande pour justifier les événements dans la péninsule ukrainienne de Crimée.

La chaîne pro-Kremlin Pervyi Kanal affirme par exemple que dans l'ouest de l'Ukraine, tourné vers l'Europe, le groupe d'extrême droite ukrainien "Secteur Droit" - une minorité parmi tous les manifestants pro-européens - a collé des affiches sur les portes de logements occupés par des personnes d'origine russe pour les désigner à la vindicte publique.

06h26 - Le rattachement de la Crimée à la Russie ou la revanche de Poutine

Vladimir Poutine n'a jamais digéré que la Province Autonome du Kosovo ait pu, avec l'aide massive de l'OTAN, faire sécession d'avec la Serbie et devenir un État indépendant. Il a promis, dès 1999, et de nouveau en 2007 lors de la proclamation d'indépendance du Kosovo, que cela coûterait cher aux Occidentaux avec leurs "deux poids deux mesures".

Poutine le légaliste est ici en train de jouer le rôle des Occidentaux avec le Kosovo: il a la possibilité de détacher la Crimée de l'Ukraine, comme les Occidentaux avaient détaché le Kosovo.

>> Lire l'édito de notre spécialiste géopolitique Harold Hyman

05h52 - Kiev demande un mandat d'arrêt contre Ianoukovitch

Les autorités ukrainiennes ont demandé à Interpol de délivrer une "notice rouge" à l'encontre du président ukrainien déchu Victor Ianoukovitch pour "abus de pouvoir et meurtre", a annoncé vendredi l'agence internationale basée à Lyon dans un communiqué .

La notice rouge est une demande d'arrestation à des fins d'extradition concernant des personnes recherchées à la suite d'un mandat d'arrêt ou d'une décision judiciaire du pays demandeur.

Cette notice est diffusée dans les 190 pays membres. La demande, reçue mercredi, est actuellement étudiée par le bureau des affaires légales de l'organisation internationale de police qui doit déterminer sa compatibilité avec les missions et règles d'Interpol.

05h30 - Poutine ne peut ignorer les appels à l'aide de l'Ukraine

La Russie ne peut rester sourde aux appels à l'aide dans la crise ukrainienne et elle réagit en conséquence dans le respect du droit international, a déclaré Vladimir Poutine.

Dans ce communiqué, le président russe affirme que les nouvelles autorités ukrainiennes parvenues au pouvoir à la suite, selon lui, d'un coup d'Etat ont imposé des "décisions absolument illégitimes aux régions de l'Est, du Sud-Est et de Crimée" en Ukraine.

05h00 - Des sanctions économiques contre la Russie

Les Occidentaux ont annoncé de nouvelles sanctions économiques et diplomatiques contre Moscou:

• La suspension des négociations sur les visas;

• la suspension des discussions sur l'accord de coopération entre l'UE et la Russie;

• et la suspension de la participation pour les pays concernés des travaux du G8

[PHOTOS] Réunion des chefs d'État et de gouvernement de l'UE consacrée à l'#Ukraine http://t.co/ht6CbwjBz6 pic.twitter.com/Mqf7G4Rgta
— Élysée (@Elysee) 6 Mars 2014

|||>> L'ESSENTIEL

La France n'envoie pas de représentant officiel à l'ouverture des Jeux paralympiques de Sotchi

• Kiev demande un mandat d'arrêt contre Ianoukovitch

• Les Occidentaux prévoient des sanctions économiques contre la Russie

Laure Beaudonnet et Alexandra Gonzalez