Ukraine: retour sur les événements du 1er mars

A Simferopol, en Crimée, des activistes pro-russes brandissent samedi un drapeau russe géant près d'une statue de Lénine - -
Bruits de bottes ce samedi matin en Ukraine: 6.000 soldats russes seraient en Crimée, en proie aux tensions séparatistes. Une "agression" a dénoncé le président ukrainien par intérim. Les Etats-Unis ont haussé le ton vendredi contre la Russie à quelques heures du premier conseil des ministres du nouveau gouvernement ukrainien samedi, prévenant qu'une intervention russe "aurait un coût".
La Crimée faisait partie de la Russie sous l'URSS et n'a été rattachée à l'Ukraine qu'en 1954. Profondément pro-russe et majoritairement russophone, elle a connu au cours des derniers jours une escalade des tensions séparatistes.
Ce live est maintenant terminé, retrouvez la synthèse des événements ici.
21h45 - Obama réunit son équipe de sécurité nationale
Le président des Etats-Unis Barack Obama a réuni samedi après-midi à Washington son équipe de sécurité nationale pour examiner les options politiques sur la table pour résoudre la crise en Ukraine, a indiqué un responsable de la Maison Blanche.
Des membres de l'équipe de sécurité nationale du président, dont le général Martin Dempsey, le plus haut gradé américain, ont été vus se rendre à la Maison Blanche un peu plus tôt, alors que le recours à l'armée russe en Ukraine a été approuvé samedi à l'unanimité par le Conseil de la Fédération à Moscou, à la suite d'une demande en ce sens de Vladimir Poutine.
21h - Cameron: "Aucune justification à une intervention armée en Ukraine"
Le Premier ministre britannique David Cameron a déclare samedi qu'il n'y avait pas de justification à une intervention armée en Ukraine après que le parlement russe a approuvé le déploiement de troupes dans ce pays.
"Il ne peut y avoir de justification à une intervention militaire extérieure en Ukraine, comme je l'ai dit au président Poutine avec lequel j'ai parlé hier (vendredi)", a déclaré Cameron.
20h40 - La réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU a débuté
Les ambassadeurs des 15 pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont entamé samedi des consultations à huis clos à New York sur la situation en Ukraine et en Crimée.
Cette réunion, la deuxième convoquée en urgence en deux jours sur ce dossier, avait été demandée par le Royaume-Uni après la menace d'intervention militaire russe brandie par Moscou.
"Nous sommes très inquiets de la situation, en particulier des événements des dernières 24 heures", a expliqué l'ambassadeur britannique Mark Lyall Grant, à son entrée au Conseil.
20h30 - L'armée ukrainienne mise en état d'alerte
L'armée ukrainienne a été mise en état d'alerte, a annoncé samedi le président par intérim Olexandre Tourtchinov, peu après le vote par le Parlement russe autorisant un "recours aux forces armées" en Ukraine. Le président ukrainien par intérim s'exprimait à l'issue d'une réunion du conseil de sécurité nationale et de défense.
"J'ai donné l'ordre de mettre l'armée en état d'alerte, de renforcer la protection des centrales nucléaires, des aéroports et des sites stratégiques", a déclaré Olexandre Tourtchinov lors d'un bref point presse.
"Nous sommes persuadés que la Russie ne lancera pas d'intervention car cela signifierait la guerre et la fin de toute relation entre les deux pays", a pour sa part déclaré le Premier ministre Arseni Iatseniouk.
20h15 - Ashton appelle la Russie à ne pas envoyer de troupes
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a demandé samedi à la Russie de renoncer à envoyer des troupes en Ukraine et à respecter les lois internationales.
"Je déplore la décision de la Russie d'utiliser des forces armées en Ukraine", a indiqué Catherine Ashton dans une déclaration tout en appelant Moscou à "promouvoir ses vues par des moyens pacifiques".
19h45 - Les nationalistes appellent à la mobilisation générale
Le parti nationaliste ukrainien Svoboda et le groupe d'extrême droite Pravy Sector, en première ligne de la contestation en Ukraine, ont appelé samedi à la "mobilisation générale" après l'approbation en Russie d'un "recours à la force" armée en Ukraine.
"C'est la guerre! La société ukrainienne doit se mobiliser au maximum", a indiqué Svoboda dans un communiqué en appelant le président par intérim Olexandre Tourtchinov à considérer le pays comme "en état de guerre" et à "lancer la mobilisation générale".
Pravy Sector (Secteur droit), groupe d'extrême droite en première ligne lors des affrontements meurtriers entre les manifestants et la police ces dernières semaines à Kiev, a, pour sa part, appelé ses partisans à "se mobiliser et à s'armer d'urgence" face à l'intervention de Moscou.
19h30 - Hollande estime que "tout doit être fait" pour éviter une intervention russe
François Hollande a estimé samedi que "tout devait être fait pour éviter une intervention extérieure" en Ukraine, ajoutant qu'un recours à la force par la Russie ferait peser "des menaces réelles sur l'intégrité territoriale et la souveraineté" du pays.
Dans un communiqué, l'Elysée indique que le président français a évoqué le sujet avec le Premier ministre polonais Donald Tusk, les deux hommes ayant partagé "leur plus vive inquiétude" suite à "la décision prise par le Conseil de la Fédération de Russie d'autoriser" l'envoi de troupes.
19h - La Russie s'autorise un "recours aux forces armées" en Crimée
Alors que l'Ukraine a dénoncé vendredi la violation de son espace aérien et une "invasion armée" de la Russie sur son territoire, le Sénat russe a autorisé samedi l'envoi de troupes en Crimée.
18h - Réunion lundi des ministres des Affaires étrangères de l'UE
Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Union européenne vont se réunir en urgence lundi pour évoquer la situation en Ukraine, a annoncé samedi un diplomate européen.
Les ministres des 28 pays membres de l'UE se retrouveront "à 13h00 lundi", a indiqué cette source sous couvert de l'anonymat.
18h10 - Décision du Sénat russe: une "menace potentiellement grave pour la souveraineté" de l'Ukraine
Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a jugé que la décision du Parlement russe d'autoriser "une action militaire sur le sol ukrainien" constitue "une menace potentiellement grave pour la souveraineté" du pays.
"Je suis très préoccupé par l'escalade des tensions en Ukraine et la décision du parlement russe d'autoriser une action militaire sur le sol ukrainien contre la volonté du gouvernement ukrainien. Cette action est une menace potentiellement grave pour la souveraineté, l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a-t-il indiqué dans un communiqué.
17h18 - Pas encore de décision de Poutine sur l'intervention armée, déclare le Kremlin
Le président russe Vladimir Poutine n'a pas encore pris de décision sur le recours à l'armée russe en Ukraine, déclare son porte-parole, Dmitri Peskov, peu après le vote en ce sens du sénat russe réuni en session extraordinaire.
L'approbation du recours à l'armée russe en Ukraine, "c'est le point de vue du Conseil de la Fédération (Sénat). C'est le président qui prend la décision. Pour le moment, il n'y a pas de décision en ce sens", a déclare Dmitri Peskov, cité par l'agence officielle Ria Novosti.
Le président "va bien entendu prendre les décisions compte tenu de l'évolution de la situation. Il faut espérer que la situation ne va pas évoluer selon le scénario qui se développe actuellement avec une menace pour les Russes en Crimée", péninsule ukrainienne à majorité russophone, a ajouté Peskov.
17h12 - Réunion d'urgence au Conseil de sécurité de l'ONU
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit tenir de nouvelles consultations à huis clos samedi après-midi à New York sur la situation en Ukraine et en Crimée, indiquent des diplomates.
Cette réunion, la deuxième convoquée en urgence en deux jours sur ce dossier, rassemblera à 14 heures locales (20 heures en France) les ambassadeurs des 15 pays du Conseil, à la demande du Royaume-Uni.
16h55 - L'émissaire de l'ONU annule sa mission en Crimée
L'émissaire de l'ONU en Ukraine a indique qu'il annule sa mission en Crimée en raison des tensions rendant impossible toute visite de cette région, comme demandée par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Robert Serry a fait cette annonce peu avant que le recours à l'armée russe en Ukraine eut été approuvé par le Conseil de la Fédération.
16h49 - Le sénat russe va demander à Poutine le rappel de l'ambassadeur russe aux Etats-Unis
Le Sénat russe indique qu'il va demander au président Vladimir Poutine le rappel de l'ambassadeur de Russie aux Etats-Unis, après avoir approuvé le recours à l'armée russe en Ukraine lors d'une session extraordinaire samedi. Le vice-président du Sénat (chambre haute du Parlement russe), Iouri Vorobev, a estimé que le président Barack Obama avait franchi une "ligne rouge" et "humilié le peuple russe" en déclarant vendredi que toute intervention militaire en Ukraine aurait "un coût", selon des images montrées par la télévision russe.
16h38 - Klitschko appelle à la mobilisation générale face à "l'agression russe"
L'un des principaux responsables politiques ukrainiens, l'ancien champion du monde de boxe Vitali Klitschko, appelle le Parlement à proclamer la "mobilisation générale" face à ce qu'il qualifie d'"agression russe" en Ukraine. "Le Parlement doit demander au commandant en chef des armées de déclarer la mobilisation générale après le début de l'agression russe contre l'Ukraine", a déclare-t-il dans un communiqué. Il demande également une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.
16h23 - La Russie approuve le recours à l'armée en Ukraine
Le recours à l'armée russe en Ukraine est approuvé à l'unanimité par le Sénat russe à Moscou, à la suite de la demande en ce sens du président Vladimir Poutine.
Réuni en session extraordinaire, le Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement), a approuvé la demande présentée peu auparavant par le président russe d'autoriser "le recours aux forces armées russes sur le territoire de l'Ukraine, jusqu'à la normalisation de la situation politique dans ce pays".
16h00 - Le président ukrainien par intérim convoque une réunion d'urgence
Le président ukrainien par intérim convoque une réunion d'urgence avec les responsables de la sécurité du pays.
15h40 - Le Sénat russe commence les débats
Le Conseil de la Fédération russe (Sénat) commence à débattre en session extraordinaire du recours à l'armée russe en Ukraine, à la suite de la demande en ce sens un peu plus tôt du président Vladimir Poutine.
15h25 - Tirs nourris autour du palais du gouvernement de Crimée
Selon notre envoyé spécial en Crimée, Patrick Sauce, des tirs nourris ont éclaté à Simferopol, devant le palais du gouvernement. "Des hommes cagoulés tirent sur le palais du gouvernement puis repartent en bus. Les soldats russes ne bougent pas", a-t-il publié sur son compte Twitter:
Des hommes cagoulés tirent sur le palais du gvt puis repartent en bus. Les soldats russes ne bougent pas. Images à suivre sur @bfmtv
— Patrick Sauce (@SaucePatrick) 1 Mars 2014
14h46 - Vladimir Poutine demande au Sénat russe d'envoyer des troupes en Ukraine
Le Conseil de la Fédération est la chambre haute en Russie. Ce matin, la Douma, ou chambre basse, acquise à Vladimir Poutine, lui avait demandé d'intervenir pour protéger "par tous les moyens" la population en Crimée.
14h16 - Des dizaines de blessés en marge d'une manifestation pro-russe à Kharkiv
Jets de pierres, grenades assourdissantes et tirs ont éclaté en marge du rassemblement de 20.000 pro-Russes dans le centre de la ville qui a dégénéré en prise d'assaut de l'imeuble de l'administration régionale.
13h54 - Kiev refuse de reconnaître le nouveau Premier ministre de la Crimée
Le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov publie un décret refusant de reconnaître le nouveau Premier ministre de la république autonome de Crimée, estimant que "sa nomination s'est produite en violation des lois ukrainiennes".
"Le gouvernement ukrainien et les autres organes du pouvoir ne doivent pas considérer Serguiï Axionov comme représentant légitime du pouvoir en Crimée", a affirmé le président par intérim. Serguiï Axionov avait été élu jeudi, à huis clos, par le Parlement de Crimée, contrôlé par un commando armé pro-russe.
13h02 - La Russie pourrait envoyer des soldats en Crimée affirme le Sénat russe
La Russie pourrait envoyer des soldats en Crimée pour garantir la sécurité de la flotte russe de la mer Noire et des citoyens russes dans cette péninsule du sud de l'Ukraine, estime la présidente du Sénat russe, Valentina Matvienko.
"Pour répondre à la demande du gouvernement de Crimée, il est même possible, dans cette situation, d'envoyer un contingent limité (de troupes) pour garantir la sécurité de la flotte de la mer Noire et des citoyens russes qui vivent en Crimée", déclare Valentina Matvienko, citée par l'agence officielle Ria Novosti, soulignant que la décision revenait "évidemment" au président russe Vladimir Poutine.
13h00 - Le QG des gardes-côtes ukrainiens à Sébastopol assiégé par un commando pro-russe
Le siège des gardes-côtes ukrainiens dans la ville de Sébastopol en Crimée est assiégée par environ 300 hommes se disant mandatés par le ministre russe de la Défense, indique le service des gardes-frontières ukrainiens dans un communiqué. "Une tentative est en cours pour occuper le siège des gardes-côtes à Sebastopol. Tous les navires sont en alerte", selon ce communiqué. Les assaillants déclarent avoir reçu du ministre de la Défense Sergueï Choïgou "l'ordre d'occuper cette unité", ajoute-t-il.
12h55 - "L'intégralité territoriale de l'Ukraine doit être respectée" déclare Jean-Marc Ayrault
Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault affirme à Rome que "l'intégralité territoriale de l'Ukraine doit être respectée". "Il faut tout faire pour que l'intégrité territoriale du pays soit totalement respectée. Ca demande de la part de tous les acteurs un grand sens des responsabilités, d'abord des forces politiques ukrainiennes elles-mêmes, mais aussi de tous les partenaires de l'Ukraine", ajoute le Premier ministre devant quelques journalistes, en marge du congrès du Parti socialiste européen (PSE).
12h51 - Angela Merkel inquiète des événements en Crimée
La chancelière allemande Angela Merkel se déclare inquiète des événements en Crimée. "Ce que nous vivons actuellement en Crimée nous inquiète", déclare-t-elle, insistant sur l'importance "de préserver l'intégralité territoriale" de l'Ukraine. "Naturellement, ces jours-ci, tout doit être fait pour préserver l'intégralité territoriale" de l'Ukraine, dit-elle avant d'ajouter qu'elle "et beaucoup d'autres s'y efforcent lors de nombreux d'entretiens téléphoniques avec le président russe et les responsables ukrainiens".
12h43 - La France "vivement préoccupée" par la situation en Crimée
Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius déclare que la France est "vivement préoccupée par les informations provenant de Crimée qui font état de mouvements significatifs de forces armées". "Nous appelons les parties à s'abstenir d'actions susceptibles d'alimenter les tensions et de porter atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine", ajoute-t-il.
12h26 - Le parlement russe demande à Poutine de protéger la population en Crimée
La chambre basse du Parlement russe, la Douma, demande samedi au président Vladimir Poutine de "protéger par tous les moyens" la population de Crimée "contre l'arbitraire et la violence", déclare son président, Sergueï Narychkine. "Les députés appellent le président à prendre des mesures pour stabiliser la situation et protéger par tous les moyens la population contre l'arbitraire et la violence en Crimée" déclare-t-il.
12h11 - 10.000 manifestants pro-russes à Donetsk
Plus de 10.000 personnes manifestent samedi à Donetsk, fief du président déchu Viktor Ianoukovitch dans l'est de l'Ukraine contre les nouvelles autorités de Kiev en brandissant des drapeaux russes. "Russie, Russie!, scandent les manifestants en brandissant des drapeaux russes alors que sur un podium improvisé, des intervenants déclarent qu'ils soutiennent "l"aspiration de la Crimée de rejoindre la Russie".
11h42 - Le référundum pour une autonomie accrue de la Crimée avancé
Le porte-parole du Premier ministre pro-russe de la république autonome de Crimée Sergiï Axionov annonce samedi que le référendum pour plus d'autonomie, initialement prévu le 25 mai, aurait lieu dès le 30 mars. Le Parlement de la Crimée, péninsule pro-russe dans le sud de l'Ukraine, a voté jeudi la tenue le 25 mai d'un référendum pour plus d'autonomie. Le vote s'est déroulé à huis clos, le Parlement étant depuis jeudi matin sous contrôle d'un commando armé pro-russe.

11h14 - 6.000 soldats russes en Crimée selon l'Ukraine
Le ministre ukrainien de la Défense annonce qu'il place l'armée ukrainienne en état d'alerte renforcé dans la région autonome de Crimée. Selon lui, la Russie a récemment envoyé 6.000 soldats et 30 blindés en renfort dans en Crimée. En outre, ajoute le ministre, huit avions russes auraient violé l'espace aérien ukrainien en 24 heures, comme le rapporte sur Twitter le reporter du Monde en Ukraine:
Huit avions russes auraient violé l'espace aérien ukrainien en 24h, selon le ministère de la défense.
— piotr smolar (@piosmo) 1 Mars 2014
Selon ministère de la défense ukr, la Russie a renforcé sa présence militaire de 6000h en #Crimée. 30 véhicules blindés redéployés.
— piotr smolar (@piosmo) 1 Mars 2014
10h51 - La Pologne appelle à l'arrêt de tout "mouvement provocateur"
Le ministère polonais des Affaires étrangères appelle à l'arrêt de tout "mouvement provocateur" des forces armées en Crimée, dans un communiqué officiel: "Nous appelons à l'arrêt de mouvements provocateurs de forces armées en péninsule de Crimée".
10h47 - Le chef de la diplomatie polonaise écourte sa visite en Iran.
Le chef de la diplomatie polonaise, Radoslaw Sikorski, annonce qu'il écourte sa visite en Iran à cause de la situation en Crimée devenue "critique". "Je dois écourter ma visite en Iran à cause du développement de la situation en Ukraine et je dois retourner en Pologne (...) La situation est devenue plus critique en Crimée", déclare Radoslaw Sikorski qui s'exprime au cours d'une conférence de presse avec son homologue Mohammad Javad Zarif, selon la télévision d'Etat iranienne.
10h39 - Le ministre des Affaires étrangères britannique à Kiev dimanche
Le ministre des Affaires étrangères britannique, William Hague, annonce se déplacer à Kiev dimanche pour engager des discussions avec le nouveau gouvernement, indique le Foreign office sans plus de précisions.
"Je viens de parler avec le président en exercice Tourtchinov. Je vais me rendre dimanche à Kiev pour des discussions avec le nouveau gouvernement", a écrit sur son compte twitter William Hague dans la nuit de vendredi à samedi:
Have just spoken to Acting President Turchynov. I will travel to Kyiv on Sunday for talks with the new government #Ukraine
— William Hague (@WilliamJHague) 28 Février 2014
9h55 - Des soldats non-identifiés se positionnent aux abords du Parlement de Crimée
Des dizaines d'hommes armés de kalachnikovs et cagoulés patrouillent dans le centre de Simféropol et prennent position aux abords du Parlement de Crimée à Simféropol. Ces hommes portent des uniformes, mais sans signe permettant de les identifier. Deux mitrailleuses ont aussi été installées de manière à pouvoir défendre le bâtiment du Parlement.
9h09 - L'Ukraine refuse de répondre militairement à la "provocation" russe
Le Premier ministre Arseni Iatseniouk affirme que l'Ukraine a refusé de répondre "par la force" à la "provocation" russe". "La présence inadéquate des militaires russes en Crimée est une provocation", mais "les tentatives de faire réagir l'Ukraine par la force ont échoué", a déclare Arseni Iatseniouk en ouvrant un conseil des ministres. Kiev dénonce une "invasion armée russe" en Crimée, péninsule russophone du sud du pays, en proie à des tensions séparatistes et qui abrite la flotte russe de la mer Noire.
8h59 - La Russie ne va pas ignorer la demande d'aide d'un dirigeant de la Crimée
La Russie ne va pas ignorer la demande d'aide adressée au président Vladimir Poutine par le nouveau Premier ministre de Crimée, territoire ukrainien autonome pro-russe, indique le Kremlin. "La Russie ne va pas ignorer cette demande", déclare un responsable de l'administration présidentielle russe à l'agence Ria Novosti.
8h55 - Le point sur les intérêts russes en Crimée
Moscou n’a pas l’intention de faire une croix sur sa base ukrainienne située à Sébastopol, en Crimée. C’est là que se trouve le quartier général de sa flotte, aux côtés de la flotte ukrainienne. Intérêt stratégique pour son accès à la Méditerranée et à l’océan indien, intérêt historique pour le souvenir de la Grande Russie qu’elle incarne. La Crimée est au cœur des choix budgétaires de Moscou. Qui n’hésite pas à verser de l’argent à l’Ukraine pour y garder une présence.
8h35 - L'Ukraine a une "énorme" dette de gaz non payée à la Russie
Le groupe public russe Gazprom indique que l'Ukraine a une "énorme" dette de gaz 1,55 milliard de dollars non payé (1,12 milliard d'euros) à la Russie, et avertit que le prix préférentiel accordé à Kiev par la Russie pourrait être remis en cause. "Nous avons de bonnes relations avec l'Ukraine, le transit fonctionne, il faut juste payer le gaz... Pour le moment, les arriérés de paiement se montent à 1,549 milliard de dollars", déclare un porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov, à l'agence Ria Novosti.
8h10 - Des soldats non-identifiés munis d'armes lourdes se postent en Crimée
Les barrières qui bloquaient l'accès du Parlement de Crimée sont retirées à Simferopol où se postent des soldats non-identifiés munis d'armes lourdes, a constaté l'envoyé spécial de BFMTV sur place. Des miliciens pro-russes apportent également leur soutien au mouvement.
Deux lignes entourent le batîment: les soldats et leurs fusils d'assaut, puis des miliciens cosaques. Notre envoyé spécial a également croisé des militaires en uniforme de Berkout, ces forces spéciales anti-émeutes, dissoutes après les violences de Maïdan Kiev.
Des soldats (russes?) et des miliciens prorusses bloquent ce matin les abords du Parlement de Crimée #Ukraine @BFMTV pic.twitter.com/cjQpz8Uy0k
— Patrick Sauce (@SaucePatrick) 1 Mars 2014
8h17 - Un dirigeant de Crimée demande l'aide de la Russie pour restaurer le calme
Le nouveau Premier ministre de Crimée appelle le président russe Vladimir Poutine à aider à restaurer la "paix et le calme" dans cette république autonome pro-russe du sud de l'Ukraine. "Prenant en compte ma responsabilité pour la vie et la sécurité des citoyens, je demande au président russe Vladimir Poutine d'aider à assurer la paix et le calme sur le territoire de Crimée", a déclaré Sergiï Aksionov -nommé après la destitution jeudi du gouvernement local par les députés- dans un discours retransmis in extenso par la télévision d'Etat russe.
6h10 - La présence des troupes russes est une "agression" pour l'Ukraine
Pour le nouveau gouvernement ukrainien, qui doit se réunir samedi pour son premier conseil des ministres, la présence de troupes russes en Ukraine est une "agression non dissimulée", d'après les mots du président par intérim Olexandre Tourtchinov.
6h00 - Obama met en garde Moscou contre un recours à la force
Le président Barack Obama a mis en garde la Russie vendredi contre une intervention armée en Ukraine, prévenant qu'elle aurait un "coût", et exprimé la vive inquiétude des Etats-Unis face à une situation "volatile". "Nous sommes profondément inquiets au sujet d'informations sur des mouvements de troupes entrepris par la fédération russe en Ukraine", a déclaré le dirigeant américain dans la salle de presse de la Maison Blanche.
Il n'a toutefois pas confirmé les déclarations du président ukrainien par intérim, Olexandre Tourtchinov, qui, dénonçant une "agression" de Moscou, avait affirmé plus tôt vendredi que 2.000 militaires russes avaient ainsi été aérotransportés près de Simféropol, capitale de la république autonome de Crimée.
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>> L'ESSENTIEL
• 6.000 soldats russes seraient en Crimée
• Le président ukrainien par interim a dénoncé une "agression"
• Les Etats-Unis ont mis en garde Moscou vendredi contre toute intervention en Ukraine
• La Russie a voté samedi l'envoi de troupes en Ukraine
• Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence à New York samedi à 20h (heure française)