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Suisse

"Une regrettable bévue": l'Assurance maladie suisse réclame de l'argent à son beau-père, mort depuis 17 ans

Lettre postée. (Photo d'illustration)

Lettre postée. (Photo d'illustration) - PHILIPPE HUGUEN / AFP

L'Assurance maladie suisse a envoyé un courrier à une personne morte depuis 17 ans pour lui réclamer de l'argent. Une "confusion" car le réel destinataire "porte un nom de famille similaire".

17 ans après sa mort, l'Assurance maladie suisse lui réclame de l'argent. Selon nos confrères de Blick, la caisse maladie suisse Concordia a adressé un courrier à un homme mort depuis plus de 15 ans pour lui réclamer environ 36 euros suite à un traitement psychiatrique qui lui aurait été prescrit récemment.

Mais celui qui a ouvert le courrier a compris l'erreur, parlant d'"une confusion". "La caisse maladie ne voulait pas envoyer la facture à mon beau-père, mais à un homme portant un nom de famille similaire", détaille le destinataire, à Blick.

"Un nom presque identique"

De son côté, Concordia a déploré "une erreur humaine qui n’aurait pas dû se produire" et a présenté ses "excuses les plus sincères pour cette regrettable bévue", qui est "un cas isolé".

Alors, comment s'explique cette erreur? Selon Blick, le courrier devait être envoyé en mars dernier à la personne encore en vie. Mais la lettre n'a pas pu être livrée par La Poste, alors une collaboratrice de Concordia a renvoyé le document mais à une mauvaise adresse: celle de l'assuré mort depuis 17 ans. Elle a utilisé "l'adresse d'une personne déjà décédée avec un nom presque identique", détaille Concordia.

"J’ai reçu les données d’une personne étrangère, y compris des informations sensibles", a raconté le malheureux Suisse à Blick.

Il se plaint aussi du traitement que lui a réservé l'assurance maladie qui "n'a réagi à ma plainte que de manière évasive, n'a pas présenté d'excuses et a décliné toute responsabilité en invoquant la protection des données".

La caisse maladie se défend et affirme avoir pris des mesures "en sensibilisant de manière ciblée les collaborateurs concernés à la procédure correcte en matière de protection des données".

Matthieu Heyman