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La vice-Première ministre finlandaise s'excuse pour des propos racistes

La vice-première ministre finlandaise Riikka Purra, le 2 avril 2023.

La vice-première ministre finlandaise Riikka Purra, le 2 avril 2023. - Jonathan Nackstrand

Cheffe de l'extrême-droite et numéro deux du gouvernement, Riikka Purra a présenté ses excuses mardi après avoir nié être à l'origine de propos racistes diffusés en ligne il y a 15 ans.

La vice-première ministre finlandaise Riikka Purra s'est excusée mardi pour de vieux propos à caractère raciste, après de vives critiques au sein de l'exécutif. Elle est également cheffe du parti des Finlandais, une formation membre de la coalition au pouvoir étiquetée à l'extrême-droite nationaliste.

L'affaire survient deux semaines après la démission d'un de ses collègues ministres, également issu du parti des Finlandais, pour des propos pro-nazis, qui ont parasité les débuts du gouvernement du Premier ministre de droite Petteri Orpo.

Riikka Purra s'est retrouvée accusée lundi d'avoir employé de nombreuses formules à caractère racial, violent ou anti-musulman dans des commentaires publiés en 2008 sur le blog d'un autre politicien d'extrême droite Jussi Halla-aho.

Après avoir initialement refusé d'endosser la responsabilité des propos, celle qui occupe le ministère des Finances à Helsinki a finalement fait machine arrière.

"Je m'excuse pour des commentaires stupides que j'ai faits il y a 15 ans et l'émotion et les dommages qu'ils ont causés. Je ne suis pas une personne parfaite", a-t-elle affirmé sur Twitter.

L'élue de 45 ans a été reconnue comme l'utilisatrice "riikka" sur le forum en question. Les propos orduriers, exhumés sur les réseaux sociaux, ont suscité des condamnations au sein du gouvernement finlandais.

"De tels écrits sont inacceptables de quiconque, quel que soit son parti", a affirmé Anders Adlercreutz, ministre des Affaires européennes et membre du petit parti suédophone membre de la coalition gouvernementale.

"Tolérance zéro contre le racisme"

Le président finlandais Sauli Niinistö, depuis le sommet de l'Otan à Vilnius, a appelé le gouvernement "à prendre une position claire de tolérance zéro contre le racisme".

Fin juin, le nouveau ministre finlandais de l'Économie Vilhelm Junnila avait dû démissionner à la suite du tollé provoqué par d'anciens propos favorables aux nazis.

Il s'était exprimé au moins une fois en 2019 dans une manifestation organisée par le groupe d'extrême droite Coalition de nationalistes connu pour ses liens avec le groupe anti-immigrés des Soldats d'Odin.

Lors de la dernière campagne législative, il s'est aussi laissé aller à plaisanter sur le nombre de candidats, 88, un nombre utilisé par des groupes néonazis pour marquer une allégeance à Hitler.

G.J. avec AFP