L'Italie durcit ses règles de naturalisation par droit du sang pour les étrangers

La Première ministre italienne Giorgia Meloni le 15 avril 2025 à Rome - Andreas SOLARO / AFP
Le parlement italien a ratifié, mardi 20 mai, une loi portée par le gouvernement de Giorgia Meloni, qui restreint les conditions d'obtention d'un passeport italien pour les personnes étrangères, rapporte le média britannique BBC.
Jusqu'alors, toute personne pouvant prouver son lien de parenté avec un citoyen italien ayant vécu après 1861, année de création du royaume d'Italie, pouvait prétendre à la naturalisation italienne.
Désormais, seul les étrangers pouvant prouver avoir un parent ou un grand-parent italien né italien, peuvent prétendre à la naturalisation italienne.
Limiter le nombre de demandes de naturalisation
Selon le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, ce changement vise à "éviter les abus ou les phénomènes de commercialisation des passeports italiens".
Cette nouvelle règle devrait également limiter le nombre de personnes pouvant faire une demande de naturalisation, et ainsi "améliorer l'efficacité des services consulaires, dans la mesure où ils pourront être dédiés exclusivement à ceux qui en ont réellement besoin, en raison de leur lien concret avec l'Italie", a déclaré le ministre italien.
Lorsque le gouvernement de Giorgia Meloni a présenté la loi devant le Parlement italien, fin mars, plus de 60.000 procédures de vérification de citoyenneté étaient en cours. En 10 ans, le nombre de citoyen italien vivant à l'étranger à bondi de 40%, passant de 4,6 à 6,4 millions, selon le gouvernement italien.