Italie: la place de Rome où Jules César a été assassiné est désormais accessible aux touristes

Une vue du site archéologique de Largo Argentina, le 14 avril 2021, dans le centre de Rome. - ALBERTO PIZZOLI / AFP
Arpenter les vestiges qui ont vu la mort de Jules César. C'est l'expérience vertigineuse rendue possible ce mardi par l'ouverture aux public du Largo Argentina, une grande place de Rome regroupant plusieurs bâtiments dont celui où le général et dictateur (au sens romain antique) a été assassiné en -44 avant notre ère: la Curie de Pompée, un batiment utilisé par le Sénat antique, détaillent plusieurs médias italiens, dont le Corriere della Serra et la Repubblica.
En plus des vestiges de la Curie, le site, situé en plein centre de la ville, dans le quartier du Champ de Mars, comprend notamment quatre temples.
Son accès était jusqu'ici restreint aux experts. Une reconstitution historique y était aussi organisée tous les ans pour rejouer les derniers instants de Jules César, avant qu'il ne soit poignardé par plusieurs sénateurs qui lui prêtaient des ambitions royales, dont son protégé Brutus, souvent identifié à tort comme son fils.
Tous les visiteurs peuvent désormais accéder au Largo Argentina. Les personnes non-résidentes devront payer 5 euros. Ils pourront également rencontrer les dizaines de chats errants qui peuplent aujourd'hui le site.
Lieu identifié en 2012
Au cours des dernières années en vue de cette ouverture au public, la place du Largo Argentina a bénéficié de travaux (rénovation, installation de passerelles) pour un montant d'un million d'euros financé par le joaillier Bulgari, basé à Rome.
Le PDG de Bulgari, le franco-italien Jean-Christophe Babine, a inauguré la place rénovée ce mardi, en compagnie du maire de Rome, Roberto Gualtieri, qui a salué un "mécénat de qualité".
L'emplacement exact de l'assassinat de Jules César était resté flou depuis la découverte du site dans les années 1920, à l'occasion de travaux d'urbanisme. En 2012, des membres du Conseil national de la recherche espagnol, organisme rattaché au gouvernement espagnol, ont fourni des preuves permettant de localiser précisément le lieu de l'assassinat.