Guerre en Ukraine: soupçonnés de rapt d'enfants, des soldats russes filmés dans un orphelinat

Les Russes sont soupçonnés de rapt d'enfants ukrainiens. Selon les informations du média britannique Sky News, 97 enfants placés dans des orphelinats ukrainiens ont disparu après le retrait des soldats russes à Kherson.

Des enfants ukrainiens ont-ils été enlevés puis rapatriés en Russie par les troupes armées de Poutine? Les autorités ukrainiennes affirment à Sky News que 97 enfants placés dans des orphelinats ont disparu depuis le retrait des soldats à Kherson, dans le sud du pays. Le média britannique a recueilli des preuves de ces actions suspectées depuis plusieurs mois.

Des images de vidéosurveillance de l'orphelinat du village de Stepanivka, à l'est du pays, montrent des agents du Service fédéral de sécurité russe (FSB) et des militaires armés dans le bâtiment. Selon des témoins sur place interrogés par Sky News, ils ont ensuite capturé des enfants face à des employés de l'établissement totalement démunis.

"Les enfants ont été mis dans des véhicules militaires et emmenés par des soldats avec des mitrailleuses. Ils avaient peur et ne savaient pas où ils étaient emmenés", décrit une enseignante de l'orphelinat à Sky News.

Plus de 13.000 enfants enlevés par la Russie

Toujours selon Sky News, des exactions similaires ont été commises dans un autre orphelinat, à Kherson, au sud de l'Ukraine. Il s'agit cette fois-ci d'enfants très jeunes, âgés de 3 à 5 ans.

"Lorsque les enfants ont été emmenés, des véhicules blindés russes se tenaient autour du périmètre et des soldats pour que personne ne filme", raconte Natalya Kadyrova qui habite à côté de l'orphelinat.

Et d'ajouter, inquiète: "Nous ne savons pas où ils sont, ce qui leur est arrivé ni où ils ont été emmenés." Selon les autorités ukrainiennes, au moins 48 enfants ont été enlevés de cet orphelinat de Kherson. Plus de 13.000 enfants auraient été déportés ou enlevés par la Russie depuis le début de la guerre, estime le gouvernement. De son côté, la Russie affirme que ces déplacements d'enfants ont pour but de les protéger des hostilités.

Ambre Lepoivre Journaliste BFMTV