Grèce: les salariés de la télévision publique résistent

Alors que les canaux des trois chaînes ont été coupés mardi soir, les salariés des chaînes de télévision publiques continuent d'occuper les locaux, et diffusent par d'autres moyens certaines émissions. Ils espèrent ainsi faire pression sur le gouvernement pour qu'il revienne sur sa décision.

Les journalistes sont toujours en studio et les caméras restent allumées. Mais sur les écrans de télévision grecs, leur canal reste noir.

Face à la coupure brutale du signal de la radio-télévision publique, en Grèce, mardi soir, les employés ont décidé d'entrer en résistance. Pour les journalistes, qui diffusent désormais leur émission sur Internet et sur une autre chaîne grâce à un satellite européen, rester à leur poste est le meilleur moyen de protester.

Mobilisation en interne

"Nous voulons que le signal reste ouvert. Nous voulons le garder ouvert pour le public, qui nous a soutenu et qui a payé nos salaires. Bien sûr à présent nous sommes au chômage. Mais nous continuerons à nous battre", explique ainsi la présentatrice Chryssa Roumelioti.

Pour empêcher les policiers de les déloger, ils sont plusieurs centaines à avoir choisi d'occuper le bâtiment.

Appel à la grève générale

A l'extérieur, la mobilisation est tout aussi forte. Des Grecs sont en effet venus apporter leur soutien aux 2.600 salariés touchés par cette fermeture. Un appel à la grève générale a d'ailleurs été lancé par les deux principaux syndicats du pays pour ce jeudi, pour protester contre cette fermeture brutale.

Les transports, les administrations devaient être les plus touchés par ce mouvement lancé dans l'urgence. Les journalistes sont aussi en grève, ce qui fait qu'aucun journal n'est paru jeudi.

Des manifestations devant le siège de la ERT sont prévues en fin de matinée.

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A.S. avec Kelly Laffin