Vingt ans après Juan Carlos, le roi Felipe s'adresse aux députés français

Juan Carlos à la tribune de l'Assemblée nationale, en octobre 1993. - Capture d'écran
L'image sera certainement hautement symbolique. Ce mercredi, à 15 heures, au deuxième jour de sa visite d'Etat en France, le prince Felipe VI d'Espagne prononcera un discours en français à l'Assemblée nationale, devant les députés, l'une des étapes désormais incontournables de ce genre de visite.
Sur les pas de Juan Carlos
Mais dans le cas du roi Felipe, l'exercice prendra un tour tout particulier puisqu'il s'installera à la tribune de l'hémicycle, près de vingt-deux ans après son père, Juan Carlos. Auparavant, il s'entretiendra avec les présidents du Sénat et de l'Assemblée, Gérard Larcher et Claude Bartolone.
Le 7 octobre 1993, le roi Juan Carlos d'Espagne avait été le premier souverain étranger à s'exprimer au Palais Bourbon. Cette année-là, le président de l'Assemblée nationale, Philippe Seguin, avait en effet choisi d'instaurer cette pratique, observée dans de nombreux parlements d'Europe. Le roi Juan Carlos, dont l'allocution entière est visible sur le site de l'Assemblée nationale, s'était alors exprimé en français devant 300 députés, tous debout pour l'applaudir. Les députés communistes, eux, avaient déserté les rangs.
Le roi Felipe VI d'Espagne et la reine Letizia ont entamé mardi une visite d'État de trois jours en France, où ils ont été accueillis à l'Élysée par le président François Hollande, après une brève cérémonie à l'Arc de Triomphe. Le couple royal est de retour en France deux mois après l'annulation d'une première visite, le 24 mars, en raison du crash de l'Airbus de la Germanwings, qui reliait Barcelone à Düsseldorf.
Ce mercredi, le roi et la reine seront reçus à l'Hôtel de Ville par la maire de Paris Anne Hidalgo, avec laquelle ils inaugureront un jardin en l'honneur "des combattants de la Nueve", ces Républicains espagnols qui participèrent à la Libération de la capitale. Ils déjeuneront ensuite à Matignon avec le Premier ministre Manuel Valls, lui-même d'origine espagnole, avant de se rendre à l'Assemblée.