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Espagne

Espagne: un imam de Ripoll au cœur de l'enquête sur les attentats

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L'enquête se concentre sur un imam de la petite ville de Ripoll, dont sont originaires plusieurs suspects. Il se pourrait qu'il soit mort dans l'explosion d'un logement mercredi à Alcanar, à la veille des attentats.

Au troisième jour de deuil national en Espagne, l'attention se concentre sur un imam d'une petite localité de Catalogne dont sont originaires plusieurs membres de la cellule jihadiste responsable des attentats de Barcelone et Cambrils. "La cellule a été démantelée", s'est empressé d'affirmer ce samedi le ministre espagnol de l'Intérieur Juan Ignacio Zoido. Mais la police catalane a tenu à nuancer, rappelant qu'"une personne (faisait) toujours l'objet d'un avis de recherche". La cellule, avait indiqué un responsable de la police vendredi, compterait une douzaine de personnes.

Un dispositif a été mis en place samedi soir en Catalogne, impliquant des barrages en relation avec l'enquête, a annoncé la police.

Après l'avoir fait pour l'attentat à la camionnette-bélier de jeudi à Barcelone dont le bilan est de 13 morts et de plus de 120 blessés, l'organisation jihadiste a revendiqué samedi la responsabilité de celui de Cambrils, qui a fait un mort et six blessés, vendredi juste après minuit. 

Le domicile du suspect vide depuis mardi

La presse espagnole s'interrogeait elle sur le rôle d'un imam de RIpoll dans l'éventuelle radicalisation très rapide de plusieurs auteurs des attentats - des enfants d'immigrés marocains. Tous seraient originaires de cette paisible localité catalane de 10.000 habitants à quelque 700 mètres d'altitude au pied des Pyrénées.

Le domicile de l'homme, qui a disparu depuis mardi, a une nouvelle fois été perquisitionné samedi à l'aube, selon son colocataire qui a assisté à l'opération de police. Et, pendant ce temps, les policiers recherchaient toujours Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans dont la photo a été diffusée.

D'après le quotidien El Pais qui cite des sources policières, l'imam de Ripoll pourrait avoir été tué dans l'explosion d'Alcanar. Mais les restes de trois personnes pourraient se trouver dans les décombres. 

"La dernière fois que je l'ai vu, c'était mardi (la veille de l'explosion) et il m'a dit qu'il allait voir sa femme au Maroc", a raconté son colocataire.

La déflagration d'Alcanar aura peut-être évité un drame bien plus important: les policiers ont découvert plus de 30 bonbonnes de gaz, qui auraient pu servir à la fabrication d'engins explosifs.

David Namias avec AFP