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Espagne: la justice confirme qu'un baiser forcé est une agression sexuelle

Le Tribunal suprême d'Espagne, le 21 juin 2019 à Madrid

Le Tribunal suprême d'Espagne, le 21 juin 2019 à Madrid - GABRIEL BOUYS / AFP

La plus haute instance judiciaire d'Espagne a insisté ce mardi 25 juin sur le fait que "la clé est le consentement".

La justice espagnole a statué ce mardi 25 juin qu'un baiser donné "sans consentement exprès ou tacite" constituait une agression sexuelle, une décision qui survient quelques mois avant le procès de l'ex-homme fort du football espagnol Luis Rubiales.

"Un 'baiser volé', et donc sans consentement exprès ou tacite, relève de l'agression sexuelle", indique dans un communiqué le Tribunal suprême, la plus haute instance judiciaire du pays, confirmant un premier jugement d'un tribunal andalou qui avait condamné à un an et neuf mois de prison un policier ayant embrassé une femme en garde à vue.

Pour le Tribunal suprême, "il est évident que le contact fugace d'un baiser non consenti représente une invasion corporelle de l'agresseur sur la victime".

"La clé est le consentement, au point que s'il n'y en a pas eu, il y a eu agression sexuelle", indique encore le Tribunal.

Jugé en février prochain

L'ancien président de la Fédération espagnole de football (RFEF), Luis Rubiales, sera jugé du 3 au 19 février 2025 à Madrid pour avoir embrassé sur la bouche la joueuse Jenni Hermoso en août 2023 à Sydney, après le sacre de l'équipe d'Espagne de football lors du Mondial féminin.

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Le parquet, qui présente en Espagne ses réquisitions avant le début du procès, a annoncé qu'il réclamerait deux ans et demi de prison à l'encontre de M. Rubiales: un an pour agression sexuelle et un an et demi pour les pressions exercées sur la joueuse pour qu'elle affirme que le baiser était consenti.

Le geste de Luis Rubiales avait provoqué une vague d'indignation en Espagne et à l'étranger, l'obligeant à démissionner le mois suivant.

Il a toujours affirmé que Jenni Hermoso était consentante, mais cette version a été démentie par la joueuse, qui a affirmé s'être sentie "vulnérable et victime (...) d'un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de (sa) part".

T.P. avec AFP