Crise migratoire: la Biélorussie prévient qu'elle "ripostera sévèrement" à toute attaque

Un groupe de migrants se déplace le long de la frontière biélorusse-polonaise en direction d'un camp pour rejoindre ceux qui sont rassemblés sur place et qui visent à entrer en Pologne, membre de l'UE, dans la région de Grodno, le 12 novembre 2021. Des centaines de migrants désespérés sont piégés par des températures glaciales à la frontière et la présence de troupes des deux côtés fait craindre une confrontation. - Leonid Shcheglov / BELTA / AFP
La Biélorussie a prévenu ce vendredi qu'elle "riposterait sévèrement" à toute attaque la visant, dénonçant le déploiement d'importants effectifs militaires par la Pologne à la frontière polono-bélarusse, en pleine crise migratoire.
"Il semble que nos voisins à l'Occident, notamment la Pologne (...), soient prêts à déclencher un conflit dans lequel ils aimeraient entraîner l'Europe", a déclaré le ministre bélarusse de la Défense, Viktor Khrenine, dans un message vidéo. "Les forces armées du Bélarus sont prêtes à riposter sévèrement à toute attaque".
Des milliers de migrants voulant se rendre dans l'UE sont bloqués depuis plusieurs jours à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne. Face à l'afflux de personnes à ses portes, la Pologne, pays membre de l'UE et de l'espace Schengen, y a déployé quelques 15.000 militaires et érigé une clôture surmontée de fil de fer barbelé.
Manœuvres militaires avec la Russie
Dans ce contexte, Bruxelles, qui accuse Minsk d'orchestrer cet afflux migratoire pour se venger de sanctions occidentales contre le régime du président Alexandre Loukachenko, a fait agiter la menace de nouvelles sanctions qui pourraient être annoncées la semaine prochaine.
"Le langage des ultimatums, des menaces et du chantage est inacceptable", a pour sa part averti Viktor Khrenine. "Les tentatives de nous intimider ou de nous accuser sans fondement nous forcent à réagir de manière adéquate à cette situation", a-t-il affirmé, assurant que les forces armées biélorusses pourraient "assurer la sécurité du pays, y compris - si nécessaire - avec notre principal allié stratégique, la Russie".
La Russie est en effet le principal allié du pays, et a mené ce vendredi des manœuvres militaires avec l'armée biélorusse près de la frontière.