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Belgique

Attentats de Bruxelles: l'évacuation du métro n'a pas été décidée à temps

16 personnes sont mortes dans l'attaque du métro bruxellois.

16 personnes sont mortes dans l'attaque du métro bruxellois. - Laurie Dieffembacq - AFP

D'après la société gestionnaire des transports bruxellois, l'ordre d'évacuation du métro, après l'explosion de l'aéroport, a été donné bien trop tard pour éviter le drame.

"A ma connaissance, il n'y a pas eu de demande arrivée à la STIB (Société des transports intercommunaux de Bruxelles) de fermer le métro." La commission d'enquête parlementaire sur les attentats de Bruxelles met en lumière des problèmes de communication entre les différents services ce fameux 22 mars. La société gestionnaire du réseau de transports bruxellois a nié avoir reçu l'ordre officiel d'évacuer à temps le métro où un kamikaze s'est fait sauter.

Le 22 mars dernier, peu avant 8 heures, les terroristes attaquent l'aéroport de Zaventem, provoquant la mort de 16 personnes. A 9h11, ce scénario tragique se reproduit cette fois-ci à la station de métro de Maelbeek, au coeur des institutions européennes de la capitale belge. L'ordre d'évacuation est donné à 09h04 après que l'Organe de Coordination pour l'Analyse de la Menace terroriste (OCAM) a décrété le niveau d'alerte maximal.

La décision d'évacuer prise par la direction du métro bruxellois

Le 25 mars dernier, le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, a affirmé que la décision d'évacuer le métro avait été prise par le Centre de crise du gouvernement à 8h50. Mais la STIB n'a pas de lien direct avec le Centre de crise, la communication passant par la "centrale d'urgence 100" - équivalent du 911 américain -, a précisé Eric Buslot, le conseiller en prévention de la société de transports, cité par l'agence de presse Belga.

C'est le directeur général de la STIB, Brieuc de Meeus, qui a pris la décision de fermer le réseau immédiatement après cette déflagration, selon le conseiller en prévention de la société. "Notre CEO a décidé dans les secondes qui ont suivi: 'On ferme tout. Et ça s'est produit'", a précisé Eric Buslot, confirmant des déclarations antérieures de responsables de la STIB.

La commission d'enquête parlementaire doit faire la lumière d'ici à la fin de l'année sur les attentats et sur la réponse des services de secours, mais aussi analyser les causes de la montée du radicalisme islamiste en Belgique et la manière dont les autorités l'ont traitée.

J.C. avec AFP