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Baupin : « Menacer de faire les Jeux à Athènes »

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L’élu Vert de Paris propose une solution extrême : que le CIO menace la Chine de lui retirer les Jeux Olympiques au profit d’Athènes.

Interviewé dans les GG, Denis Baupin a lancé une proposition de marche à suivre concernant les Jeux Olympiques : « La situation actuelle mérite qu'on y prête d'attention : le peuple tibétain subit aujourd'hui la répression, les dissidents chinois sont emprisonnés et torturés. La question est la suivante : le CIO n'a-t-il pas joué à l'apprenti sorcier ? En décidant d'organiser les Jeux Olympiques à Pékin et en disant « grâce aux JO, c'est la démocratie que l'on va apporter à Pékin », ils ont eux-mêmes déclenché un mécanisme dans lequel ils se sont donnés un rôle diplomatique qu'ils sont visiblement en train de perdre ».

En effet, il explique que « La Chine n'a absolument pas évolué sur ces dernières années, n'a fait aucun effort pour devenir plus démocratique. Finalement, on est en train de se demander si on ne va pas revivre Berlin 1936 ». Selon lui, il s'agit de « dire aux chinois : « si vous ne faites pas les efforts suffisants en matière de Droits de l'Homme, on en va pas laisser couler l'Olympisme et on va faire les Jeux ailleurs ». La seule ville légitime pour le faire, c'est Athènes car c'est le berceau de l'Olympisme ».

De la part de la Chine, il attend « une reprise du dialogue vis-à-vis du Tibet et une reconnaissance des droits du peuple tibétain. Il s'agit aussi de relâcher les prisonniers politiques et éventuellement s'engager dans un processus plus démocratique ».

Il ajoute que « si on envisage de supprimer le passage de la flamme dans beaucoup de pays, c'est-à-dire renoncer aux symboles de l'Olympisme, pour finalement se ranger aux symboles de la dictature chinoise, il vaudrait mieux rester fier des valeurs de l'Olympisme et déplacer les Jeux Olympiques ailleurs qu'en Chine. En tout état de cause, se poser ces questions, c'est dire aux chinois qu'ils ne sont pas les maîtres de l'Olympisme. Grâce aux actions militantes, on s'est rendu compte que ce sont les services secrets chinois, les mêmes qui massacrent au Tibet, qui ont décidé d'éteindre la flamme ».

La rédaction-Les Grandes Gueules