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Après l'explosion de l'usine chargée de les détruire, la Bulgarie renvoie à la Grèce 200.000 mines

L'usine privée chargée de détruire les mines.

L'usine privée chargée de détruire les mines. - BULGARIAN INTERIOR MINISTRY / AFP

Mercredi, la Bulgarie a annoncé avoir renvoyé 200.000 mines à la Grèce, après l'explosion accidentelle de l'usine chargée de les détruire.

La Bulgarie a renvoyé à la Grèce quelque 200.000 mines antipersonnel après l'explosion accidentelle de l'usine qui était chargée de les détruire pour le compte d'Athènes, a annoncé mercredi le gouvernement bulgare.

Ce renvoi intervient "après quatre ans d'efforts coordonnés" avec la République grecque, a précisé le ministère des Affaires étrangères.

Explosion de l'usine 

Il fait suite à l'explosion en octobre 2014 de l'usine privée qui était chargée de les détruire à Gorni Lom (nord-ouest), un drame qui avait fait 15 morts et rasé deux bâtiments.

Athènes avait conclu avec cet établissement un contrat de neutralisation de 1,5 million d'engins dans le cadre de la convention d'Ottawa d'interdiction des mines antipersonnel de 1997.

L'accident, provoqué selon l'enquête par un non-respect des normes de sécurité et un défaut de formation du personnel, recruté dans la région la plus pauvre de l'UE, a provoqué un vif débat sur l'opportunité de faire détruire en Bulgarie des mines venues de l'étranger.

Accidents mortels 

L'industrie d'armement bulgare, florissante à l'époque communiste, a été rachetée dans les années 1990 par des entrepreneurs privés aux capacités d'investissement limitées et les accidents, parfois mortels, y sont fréquents.

En 2016, deux ouvriers avaient ainsi trouvé la mort dans un accident survenu dans la plus ancienne usine d'armements de Bulgarie, à Kazanlak (centre).

A Gorni Lom, six personnes avaient été blessées dans deux précédentes explosions, en 2007 et 2010. Cette même année, une autre explosion avait fait dix blessés dans l'usine militaire Terem, à Kostenets (ouest).

B.L. avec AFP