BFMTV
Royaume-Uni

Royaume-Uni: un nonagénaire jugé coupable du viol et du meurtre d'une femme en 1967

Un véhicule de police à Londres (photo d'illustration).

Un véhicule de police à Londres (photo d'illustration). - Tolga AKMEN / AFP

Accusé d'avoir violé puis tué une femme en 1967 au sud-ouest de l'Angleterre, un homme de 92 ans avait été placé en détention en novembre 2024. Il s'était introduit par effraction chez sa victime avant de l'attaquer.

C'est l'épilogue de l'un des plus vieux "cold cases" au Royaume-Uni: un homme de 92 ans a été reconnu coupable ce lundi 30 juin près de soixante ans après les faits, du viol et du meurtre d'une femme retrouvée morte à son domicile en 1967 en Angleterre.

Ryland Headley, qui niait les faits, sera fixé sur sa peine mardi, après avoir été jugé coupable par le jury du tribunal de Bristol (sud-ouest).

La victime, Louisa Dunne, avait été retrouvée morte étranglée à l'âge de 75 ans à son domicile à Bristol, le 28 juin 1967. L'enquête avait montré que cette veuve, mère de deux enfants, avait aussi été violée.

L'affaire a connu un rebondissement en 2023, quand la police a rouvert l'affaire en recourant aux technologies d'analyses ADN. Des tests ont été effectués notamment sur la jupe bleue que portait la victime. L'empreinte génétique retrouvée correspondait à celle de Ryland Headley.

19.000 empreintes d'hommes recueillies

Âgé de 34 ans au moment du crime, il s'était introduit par effraction chez sa victime avant de l'attaquer.

Malgré une vaste enquête de police déclenchée à l'époque, lors de laquelle les empreintes de mains de 19.000 hommes avaient été recueillies, le meurtrier était resté introuvable.

Ryland Headley a en revanche été condamné en 1978 pour le viol de deux femmes, une septuagénaire et une octogénaire, commis en octobre 1977 à Ipswich, dans le sud-est de l'Angleterre. Dans les deux cas, il était entré au domicile de ses victimes pendant la nuit, les avait menacées avant de les violer.

Cet homme, qui avait en outre commis une dizaine de cambriolages dans les années 1970, a été condamné pour les viols de 1977 à la prison à perpétuité, avant que sa peine ne soit réduite à sept ans d'emprisonnement.

En 2012, ses empreintes génétiques sont enregistrées dans une base de données nationale, à la suite d'un incident déconnecté de l'affaire, selon la police.

Plus de dix ans après, en 2023, la police rouvre le dossier de Louisa Dunne, dans le cadre d'une révision des crimes non résolus. Les nouvelles méthodes de la police scientifique permettent de confondre Ryland Headley, qui est inculpé en novembre 2024, et placé en détention.

I.H avec AFP