Royaume-Uni: émoi avant la libération anticipée d'une mère ayant torturé son nourrisson

Tony, un enfant de 7 ans violenté et rendu handicapé par ses parents au Royaume-Uni, qui ont été condamnés en 2018. - Skynews - X
"Tony souffre chaque jour de blessures à vie". Le Royaume-Uni s'émeut à nouveau d'une blessure datant de 2018. À l'époque: le choc. Jody Simpson et son partenaire Anthony Smith ont été condamnés à des peines de prison pour avoir torturé leur enfant alors âgé d'à peine 41 jours.
Les sévices subis par l'enfant sont cruels. Lorsqu'il est pris en charge, après dix jours sans traitement à l'agonie, il souffre de nombreuses fractures, de défaillances d'organes multiples et d'une septicémie. L'enfant a dû être amputé de ses deux jambes.
Aujourd'hui confié à une famille d'accueil, le jeune Tony risque de croiser sa mère, prochainement libre. Comme le rapporte Skynews, la mère biologique avait été condamné à 10 ans de prison, mais pourrait être libérée très prochainement.
"Nous pouvons confirmer qu'un panel de la Commission des libérations conditionnelles a ordonné la libération de Jody Simpson à la suite d'une audience", a confirmé l'autorité en charge des peines au média britannique.
La libération anticipée de Jody Simpson avait été envisagée puis bloquée en septembre 2022, alors que la moitié seulement de la peine avait été purgée. C'est l'intervention du secrétaire à la Justice en place à l'époque, Dominic Raab, qui avait mené à l'interruption de la libération.
"Elle est toujours un risque pour les enfants"
L'annonce de cette libération a provoqué des réactions indignées, à commencer par Paula Hudgell, la mère adoptive de Tony. Dans un message sur X, elle s'émeut:
"Elle est toujours et sans aucun doute un danger pour les enfants!! Tony a des blessures à vie et souffre à cause d'elle. Deux années probatoires puis elle sera complètement libre de faire du mal à un enfant ou de dissimuler à nouveau une grossesse. La justice est si mauvaise..."
Ce message a trouvé un écho de l'autre côté de la Manche où des voix se sont élevées pour demander à punir plus sévèrement les auteurs de violences contre des enfants. Un député conservateur, Tom Tugendhat, milite ainsi pour durcir la loi, demandant jusqu'à la perpétuité.
De son côté, la Commission en charge des libérations conditionnelles assure avoir examiné "de manière approfondie" les éléments à sa disposition, avec comme "priorité n°1 la protection du public".
Un porte-parole du ministère de la Justice a déclaré au média britannique: "C'est un crime horrible qui a vu Tony Hudgell être torturé sans pitié par ses parents biologiques. (...) Nos pensées vont à lui et à ses proches. Maintenant que la commission indépendante a ordonné sa libération, Jody Simpson sera soumise à une surveillance stricte".