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"Plus de visiteurs en deux jours qu'en 30 ans": la présence d'un oiseau rare chamboule ce village anglais

Un piranga écarlate, photographié le 17 juin 2027 à Dover, dans l'État du Tennessee aux États-Unis (illustration)

Un piranga écarlate, photographié le 17 juin 2027 à Dover, dans l'État du Tennessee aux États-Unis (illustration) - Pete Weiler/Pexels

Face à l'arrivée d'un piranga écarlate, un petit oiseau que l'on ne trouve habituellement qu'en Amérique, des centaines d'ornithologues ont afflué vers le petit village de Shelf, dans le nord de l'Angleterre. Une animation bien inhabituelle pour les riverains.

Un petit village du nord de l'Angleterre fait face à un afflux massif et inhabituel de visiteurs depuis que la nouvelle de la présence d'un oiseau très rare dans le pays s'est répandue dans la communauté des ornithologues, a rapporté la BBC vendredi 15 novembre.

Armés de jumelles et de patience, des centaines de personnes ont ainsi afflué la semaine passée dans une rue de Shelf, petite ville d'à peine 10.000 habitants à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Manchester, pour tenter d'observer le petit volatile, un piranga écarlate, caractérisé par son plumage orange ou jaune selon la saison et que l'on ne trouve normalement qu'en Amérique du Nord et du Sud.

Des passionnés venus de toute l'Angleterre

"Il y a eu plus de visiteurs sur cette route en deux jours qu'au cours des 30 dernières années", assure Peter Flesher, un homme de 82 ans qui habite dans cette rue désormais célèbre depuis plus de 30 ans, auprès de la BBC.

Selon lui, certains passionnés ont fait plusieurs centaines de kilomètres, venant des quatre coins d'Angleterre en espérant observer le volatile. L'octogénaire explique qu'il y a eu jusqu'à 200 personnes réunies dans sa petite rue le voir mais précise que "pour être honnête, ils ont été gentils et ne nous ont pas causé de problèmes".

Un autre riverain vivant dans cette rue depuis quatre décennies, Tony Gregson, 90 ans, assure avoir remarqué cet oiseau inhabituel il y a de ça cinq ou six semaines. Il raconte aussi que depuis que la nouvelle de sa présence s'est répandue dans la communauté des ornithologues, certains sont venus sonner chez lui pour demander d'entrer sur son terrain, pour tenter de voir le piranga.

"Ils voulaient venir dans mon jardin derrière la maison mais j'ai dit 'non' parce qu'on ne sait pas ce qu'ils y feront. Mais tout s'est bien passé", partage-t-il.

"Je ne le vois pas repartir jusqu'en Amérique"

Stewart Short fait partie des ornithologues qui ont envahi la rue. Venu de la région de Cambridge, il explique à la BBC être venu deux fois depuis la région de Cambridge, à plus de 200 kilomètres de là, car il n'avait pas vu l'oiseau la première fois.

Julie King, une autre habitante de Shelf, estime de son côté que l'afflux de visiteurs s'est calmé durant la semaine, après l'annonce de la découverte: "Il a dû partir", estime-t-elle, "mais je ne le vois pas repartir jusqu'en Amérique quand même!". Le mystère demeure en effet sur la manière dont l'oiseau s'est retrouvé de notre côté de l'Atlantique.

Glenn Gillet