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Royaume-Uni

Alex Batty a menti aux gendarmes sur sa fuite pour "protéger sa mère et son grand-père"

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Le jeune Britannique rapatrié en Angleterre a expliqué au Sun avoir "menti" aux gendarmes sur les conditions de sa fuite pour "protéger" sa mère et son grand-père.

Un scénario qui se précise à mesure qu'Alex Batty explique les conditions de sa fuite. Le jeune Britannique de 17 ans, retrouvé en France le 13 décembre six ans après sa disparition, a pris la parole pour la première fois après être rentré chez lui à Oldham, près de Manchester.

Dans une interview publiée ce vendredi 22 décembre par le tabloïd The Sun, l'adolescent est notamment revenu sur sa fuite de la "communauté spirituelle" dans laquelle il vivait avec sa mère et son grand-père, admettant avoir dans un premier temps "menti" aux autorités françaises.

Retrouvé mercredi dernier en pleine nuit par un chauffeur-livreur alors qu'il marchait le long d'une route près de Toulouse, il avait assuré aux gendarmes avoir "marché pendant quatre jours et quatre nuits". Mais cette histoire a été inventée de toute pièce pour brouiller les pistes, de crainte que sa mère et son grand-père ne soient arrêtés pour enlèvement d'enfant.

"Je ne me suis pas perdu"

"J'ai menti pour essayer de protéger ma mère et mon grand-père, mais je me rends compte qu'ils vont probablement se faire attraper de toute manière", reconnaît-il dans les colonnes du Sun.

L'adolescent explique au tabloïd être parti vers minuit le 11 décembre, après une dispute avec sa mère, avec un sac à dos rempli de quatre t-shirts, trois pantalons, un skateboard, une lampe torche, 100 euros et un couteau suisse, avec l'idée de rejoindre la ville la plus proche, Toulouse, à 110 kilomètres au nord.

"Je ne me suis pas perdu. Je savais exactement où j'allais (...) J'ai dormi dehors, par terre. Il faisait glacial. Si j'avais besoin d'aller aux toilettes, j'utilisais des feuilles et de l'herbe", se souvient-il, estimant avoir parcouru une trentaine de kilomètres en deux jours.

Son "plan"? "Aller à Toulouse et de m'éloigner le plus possible", explique celui qui se présentait en France sous le nom de "Zack Edwards".

L'adolescent décrit sa mère, à qui il a laissé un mot avant son départ, comme "une bonne personne, mais pas une bonne mère". Quant à son retour à Manchester, "il pleuvait, comme d'habitude", dit-il, racontant ses retrouvailles avec sa grand-mère, tremblant avant de la prendre dans ses bras.

François Blanchard avec AFP