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Climat, Grèce, Russie: l'essentiel des déclarations de clôture du G7

Les participants au sommet du G7 posent pour la traditionnelle photo de famille, le 8 juin, à Elmau, en Allemagne.

Les participants au sommet du G7 posent pour la traditionnelle photo de famille, le 8 juin, à Elmau, en Allemagne. - Mandel Ngan - AFP

Les dirigeants des sept pays présents depuis dimanche au sommet du G7 d'Elmau, en Allemagne, ont présenté les conclusions de leurs discussions ce lundi après-midi.

Le sommet du G7, qui se déroulait depuis dimanche au château d'Elmau, en Bavière, s'est achevé ce lundi par la diffusion d'un communiqué final exposant les conclusions des discussions entre les dirigeants des sept pays présents au sommet (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Royaume-Uni, Japon).

En plus de fixer des objectifs climatiques, les chefs d'Etat et de gouvernements ont réaffirmé leur unité face aux foyers internationaux de crise, alors que l'ombre de la Russie, maintenue à l'écart pour son implication dans le conflit en Ukraine, planait sur le sommet. BFMTV.com fait le point sur l'essentiel de leurs déclarations.

> Sur le climat, un objectif commun

Dans leur communiqué final, les pays du G7 ont jugé "nécessaire" une "diminution importante des émissions mondiales de gaz à effet de serre" et "une décarbonation de l'économie" au cours du 21e siècle. Ils se sont prononcés en faveur d'un objectif mondial de réduction de 40% à 70% d'ici 2050, par rapport à 2010, "dans le cadre d'une réponse mondiale".

Les formulations retenues, qui entrouvrent la porte à la fin de l'ère fossile, reflètent des engagements "ambitieux et réalistes", s'est félicité le président français François Hollande, à l'approche de la Conférence de Paris sur le climat, en décembre, au cours de laquelle la communauté internationale doit établir sa feuille de route pour limiter le réchauffement climatique à deux degrés. Mais elles ont été "le résultat de négociations difficiles", a reconnu la chancelière allemande Angela Merkel, hôte du sommet. 

> Sur la Russie, le G7 se dit prêt à renforcer les sanctions

Les pays du G7 sont prêts à "renforcer les sanctions" contre la Russie "si nécessaire", a affirmé la chancelière allemande, Angela Merkel, en clôturant le sommet. "Une levée des sanctions est liée au respect des accords de Minsk" signés en février et visant notamment à l'établissement d'un cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine, a-t-elle ajouté.

"Nous sommes préoccupés par la récente intensification des combats sur la ligne de contact. Nous réitérons l'appel au plein respect du cessez-le-feu et au retrait des armes lourdes lancé à toutes les parties", affirme le G7 dans son communiqué final.

Les sept pays membres du groupe tenaient à afficher leur fermeté et leur unité face à la Russie, exclue de ce format de rencontre depuis qu'elle a annexé la Crimée en mars 2014. Cette annexion avait conduit à l'adoption de sanctions par les Américains et les pays de l'Union européenne. 

> Sur la Grèce, le G7 rappelle que "chaque jour compte"

Angela Merkel a également rappelé qu'il ne reste "plus beaucoup de temps" pour arriver à un accord entre la Grèce et ses créanciers sur un renflouement du pays, à la clôture d'un sommet du G7 en Bavière. "On n'a plus beaucoup de temps et donc, il faut travailler dur", a-t-elle dit. 

Le dossier grec a été "un thème parmi d'autres" dans les débats des chefs d'Etat et de gouvernement, et "n'a pas occupé beaucoup de place", a assuré la chancelière allemande. Mais les non-Européens au sein de l'instance (Etats-Unis, Canada, Japon) "se sont renseignés" sur les avancées des négociations. "Tous ceux qui étaient à la table souhaitent que la Grèce reste dans la zone euro", a-t-elle affirmé.

> Sur la Libye, le G7 appelle à "des décisions politiques audacieuses"

Les pays du G7 ont enfin appelé les autorités rivales libyennes à prendre des "décisions politiques audacieuses", au moment où elles entament une nouvelle session de négociations au Maroc, présentée comme "décisive" par l'ONU, pour surmonter leurs divisions.

"Le temps des combats est révolu, celui des décisions politiques audacieuses est venu. Nous appelons les Libyens de tous bords à saisir cette occasion pour déposer les armes", ont déclaré les dirigeants du G7 dans leur communiqué final, appelant à un "accord politique" avec la promesse alors d'un soutien à la Libye, plongée dans le chaos entre milices armées, depuis la chute en 2011 de Mouammar Kadhafi. 

Adrienne Sigel, avec AFP