BFMTV
International

De la drogue découverte dans une résidence d'État utilisée par Liz Truss, son entourage dément

Liz Truss à la Chambre des Communes, le 19 octobre 2022.

Liz Truss à la Chambre des Communes, le 19 octobre 2022. - AFP PHOTO / Jessica Taylor /UK Parliament

Selon le quotidien britannique The Guardian, des résidus de poudre blanche ont été retrouvés après des événements organisés à Chevening et Downing Street.

Des traces d'une drogue de classe A, présumée être de la cocaïne, ont été découvertes au domaine de Chevening l'été dernier, quelques jours avant la victoire de Liz Truss dans sa course à la direction du parti Conservateur et de sa nomination au poste de Premier ministre.

L'information nous vient du Guardian, qui indique, selon ses sources, qu'un membre du personnel a testé la poudre à l'aide d'un écouvillon. Résultat: celle-ci aurait changé de couleur, attestant la présence de cocaïne.

Chevening est un lieu de repos traditionnellement accordée au ministre des Affaires étrangères, soit le poste occupé par Liz Truss jusqu'à la fin de l'été.

Toujours selon le média britannique, le personnel travaillant dans cette maison de campagne aurait trouvé à deux reprises des résidus de poudre sur une table, dans une salle de jeux, où Liz Truss organisait des soirées.

Des sources distinctes ont par ailleurs affirmé au Guardian avoir trouvé des dépôts similaires dans les bureaux du 10 Downing Street, après deux fêtes de confinement organisées lorsque Boris Johnson était Premier ministre. Ce "Partygate", très relayé par la presse ces derniers mois, a déjà largement troublé l'image de "BoJo", qui a depuis démissionné.

Les soutiens de Truss et Johnson démentent

Rien ne prouve pour autant que Liz Truss et Boris Johnson ont eux-mêmes consommé de la drogue ou qu'ils avaient connaissance de son utilisation par des invités. Ni l'un, ni l'autre n'ont souhaité répondre personnellement aux questions du Guardian.

Dans un communiqué en ligne, l'un des porte-parole de Liz Truss, désormais ex-Première ministre, a néanmoins déclaré: "Ceci est catégoriquement faux".

"S'il y avait des preuves que cette activité présumée s'était produite lors de son utilisation de Chevening, Mme Truss se serait attendue à être informée et à ce que les autorités compétentes aient correctement enquêté sur l'affaire", a-t-il ensuite ajouté.

Le ministère des Affaires étrangères a également refusé de commenter les allégations concernant les activités à Chevening.

"Boris Johnson est surpris par ces allégations car il n'a jamais été mis au courant d'aucune suggestion de consommation de drogue au 10 Downing Street et, à sa connaissance, aucune allégation de ce type n'a été faite à Sue Gray (fonctionnaire britannique chargée du rapport sur le "Partygate") ni à tous les autres enquêteurs", a réagi un porte-parole de "BoJo".

Au Royaume-Uni, la possession de cocaïne est synonyme d'infraction pénale, passible d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à sept ans ou d'une amende illimitée. En juillet dernier, le gouvernement a même durci la punition envers les toxicomanes occasionnels, via la confiscation de leurs passeports.

L.B