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Crash Germanwings: La justice allemande classe l'affaire

Andreas Lubitz, le pilote à l'origine du crash de l'A320 de a Germanwings, photographié lors d'une course en 2009 à Hambourg.

Andreas Lubitz, le pilote à l'origine du crash de l'A320 de a Germanwings, photographié lors d'une course en 2009 à Hambourg. - Team Muller - AFP

La justice allemande a classé sans poursuites son enquête sur le crash de Germanwings. Cette catastrophe aérienne avait fait 150 morts.

La justice allemande a annoncé lundi qu'elle classait sans poursuites son enquête sur le crash de l'avion de Germanwings dans les Alpes françaises en mars 2015, alors que les investigations se poursuivent en France.

"Les investigations n'ont pas apporté d'indices suffisants ni tangibles sur des responsabilités extérieures de personnes encore vivantes" dans l'entourage familial ou médical du pilote et au sein de son entreprise, a indiqué à l'AFP Christoph Kumpa, porte-parole du parquet de Düsseldorf (ouest), qui pilotait l'enquête en Allemagne.

Crash délibérément provoqué par le copilote

L'enquête a déterminé que le crash de l'avion a été délibérément provoqué par le copilote de 27 ans, Andreas Lubitz, dépressif et suicidaire, qui a profité de l'absence momentanée du commandant de bord pour s'enfermer dans le cockpit et précipiter l'avion sur la montagne. Le crash de l'appareil, qui ralliait Barcelone à Düsseldorf, a fait 150 morts (dont 72 Allemands et 50 Espagnols).

Personne n'était au courant des pulsions suicidaires du pilote

Les enquêteurs allemands ont tenté de déterminer s'il y avait eu des négligences de la part des médecins qui ont examiné Lubitz et qui n'auraient pas fait part de ses troubles dépressifs à son employeur Germanwings, la filiale low cost de Lufthansa.

L'enquête a ainsi montré que les médecins savaient que Lubitz était dans un état de souffrances psychiques, état qui n'a toutefois pas été diagnostiqué comme "cliniquement dépressif", selon M. Kumpa.

Renforcement des examens psychologiques des pilotes

De plus, le copilote n'a parlé de ses pulsions suicidaires ni à ses médecins, ni à ses proches, ce qui implique qu'aucun d'entre eux n'était en mesure d'en parler à Germanwings, qui ne savait donc rien de son état réel, a ajouté M. Kumpa pour justifier l'arrêt côté allemand des investigations. 

A la suite cette catastrophe, l'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) avait préconisé un meilleur suivi médical des pilotes, notamment par le biais d'examens psychologiques et toxicologiques renforcés.

G.D. avec AFP