Breivik se dit prêt à mourir de faim s'il n'est pas mieux traité

Anders Breivik à la cour centrale d'Oslo en août 2012. - Odd Andersen
L'extrémiste de droite norvégien Anders Behring Breivik refait parler de lui. Dans une lettre adressée à des journalistes et rendue publique mercredi, le terroriste affirme qu'il est prêt à faire grève de la faim jusqu'à en mourir s'il n'obtient une amélioration de ses conditions de détention.
D'après le terroriste, elles sont devenues encore plus strictes depuis le 2 septembre. "Si on ne revient pas sur le tour de vis du 02/09/15, je finirai par mener une grève de la faim jusqu'à en mourir. Je n'en peux plus", y écrit-il, rapporte le site d'information norvégien Nettavisen, qui a reçu ce courrier.
Brevik, 36 ans, purge une peine de 21 ans de prison qui peut être prolongée tant qu'il sera considéré comme dangereux, pour avoir tué 77 personnes en juillet 2011 au nom de la lutte contre le multiculturalisme.
Il ne supporte pas l'isolement
Les autorités pénitentiaires norvégiennes refusent traditionnellement de s'exprimer sur ses conditions de détention. Anders Behring Breivik, qui avait déjà été placé à l'isolement par le passé, dans la prison de Skien, l'est de nouveau depuis près d'un mois, et considère cela comme de la "torture".
En 2014, il avait déposé plainte pour ce motif, et avait épuisé ses recours juridiques après un classement sans suite par la police. Les lettres aux médias sont depuis son seul moyen de plaider sa cause, même s'il pose parfois des exigences anecdotiques.
En janvier 2014, il avait écrit qu'il souhaitait entre autres que sa console Playstation 2 soit remplacée par une Playstation 3, se disant autrement prêt à se mettre en grève de la faim - menace qu'il n'avait pas mise à exécution.