BFMTV
International

Bangladesh: plus de 50.000 manifestants contre la France à Dacca

Des manifestants d'un parti politique islamiste appellent au boycott des produits français et dénoncent le président français Emmanuel Macron pour ses commentaires sur les caricatures du prophète Mohammed, à Dacca le 30 octobre 2020.

Des manifestants d'un parti politique islamiste appellent au boycott des produits français et dénoncent le président français Emmanuel Macron pour ses commentaires sur les caricatures du prophète Mohammed, à Dacca le 30 octobre 2020. - Munir Uz Zaman - AFP

De nouvelles manifestations ont lieu ce lundi à Dacca, après les propos du président français Emmanuel Macron, qui a défendu le droit à la caricature au nom de la liberté d'expression.

Au moins 50.000 personnes ont manifesté ce lundi à Dacca, selon la police, en appelant à boycotter les produits français et accusant la France de soutenir les caricatures du prophète Mahomet, après des déclarations de son président Emmanuel Macron sur la liberté d'expression.

Les manifestants, qui répondaient à l'appel du groupe Hefazat-e-Islam, un des principaux groupes islamistes du pays, ont été empêchés de s'approcher de l'ambassade de France, où la sécurité avait été renforcée. Les organisateurs ont assuré pour leur part avoir rassemblé plus de 100.000 manifestants.

Troisième manifestation en une semaine

Il s'agit de la troisième manifestation d'ampleur depuis une semaine contre la France et son président depuis une semaine au Bangladesh, pays de 160 millions d'habitants majoritairement musulmans. Les manifestants protestent contre des déclarations d'Emmanuel Macron défendant le droit à la caricature au nom de la liberté d'expression, après la décapitation le 16 octobre par un islamiste d'un enseignant français, Samuel Paty, qui avait montré à ses élèves des caricatures du prophète de l'islam.

Ce lundi, les manifestants scandaient des slogans comme "boycott des marchandises françaises" ou "non à la diffamation du prophète Mahomet". Ils ont à nouveau brûlé une effigie du président français.

S.B.-E. avec AFP