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Asie

Inde : procès à huis-clos pour les cinq violeurs présumés

Manifestation populaire après le crime

Manifestation populaire après le crime - -

Le procès des agresseurs présumés d'une étudiante de 23 ans, décédée des suites de ses blessures, s'est ouvert lundi à huis-clos. La tension est encore très vive en Inde, où cette agression a choqué le pays.

Les débats ont débuté à huis-clos. La tension est encore si vive, depuis le viol collectif d'une étudiante décédée des suites de son agression, que la justice indienne a décidé d’interdire au public la salle d’audience où a débuté lundi le procès de ses agresseurs présumés. La police a fait état d'une "sécurité maximale" pour l'audience, de craintes d'agressions contre l’un d’eux, et les débats de lundi ont été brefs.

Dans ce pays où les agressions sexuelles étaient jusque alors commises quasiment en toute impunité, l’agression de cette jeune femme de 23 ans et de son petit ami, le 16 décembre dernier, ont fait exploser la colère populaire. Au point que des avocats eux-mêmes ont jugé "immoral" de défendre les auteurs présumés de ce crime. Au moment où s’ouvrait le procès, plusieurs d’entre eux s’étaient réunis devant le tribunal pour demander à ce que les accusés ne soient pas défendus.

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Prochaine audience le 10 janvier

Lundi matin, les cinq hommes ont simplement été formellement informés des charges qui pèsent contre eux avant la levée de l'audience. Agés de 19 à 35 ans, ils encourent la peine de mort pour l’enlèvement, le viol et le meurtre de la jeune femme. Un sixième mis en cause, se présentant comme ayant 17 ans, a subi des examens osseux pour vérifier son âge afin qu'il soit jugé par un tribunal pour mineurs.

La prochaine audience est prévue le jeudi 10 janvier.

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Mathilde Tournier