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Corée du Nord

La Corée du Nord compare les menaces de Trump aux "aboiements d'un chien"

Donald Trump à la tribune de l'ONU, le 19 septembre 2017.

Donald Trump à la tribune de l'ONU, le 19 septembre 2017. - Jewel Samad - AFP

Les mots très durs de Donald Trump à l'égard de la Corée du Nord, prononcés mardi à la tribune de l'ONU, n'ont pas intimidé Pyongyang.

Pyongyang n'a visiblement pas été impressionné par les menaces de Donald Trump, et les tourne même en dérision. Les autorités nord-coréennes ont réagi mercredi aux menaces formulées la veille à la tribune des Nations unies par le président américain. Face aux leaders du monde entier réunis à New York pour la 72e Assemblée générale de l'ONU, Donald Trump, dont il s'agissait du premier discours au sein de l'enceinte de l'organisation internationale, a eu des mots très durs et virulents à l'égard de la Corée du Nord.

"Il rêve comme un chien"

Le président des Etats-Unis n'a en effet pas hésité à menacer de "détruire totalement" la Corée du Nord, alors que la tension entre Washington et Pyongyang est à son comble, après les tirs de missile et l'essai nucléaire nord-coréens. Toujours à la tribune de l'ONU, Donald Trump a affublé Kim Jong-un du surnom de "Rocket Man" (en français l'"homme-fusée"), du jamais vu. "Rocket Man est embarqué dans une mission-suicide pour lui et son régime"

Mais Pyongyang ne s'est pas laissé intimider par la violence inédite de ce discours. Et en a même profité pour ridiculiser le président américain. Le ministre des Affaires étrangères nord-coréen, Ri Yong-ho, qui s'est lui aussi rendu à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU, a ainsi comparé ses menaces aux "aboiements d'un chien". 

"Il y a un proverbe qui dit que la marche continue même quand le chien aboie. S'il croit nous choquer avec le son de l'aboiement d'un chien, c'est clairement qu'il rêve comme un chien", a ainsi commenté Ri Yong-ho face à la presse, en rentrant dans son hôtel new-yorkais. Comme l'explique le Guardian, en Corée, "rêver comme un chien" signifie faire un rêve sans aucun sens.

"Je me sens désolé pour ses conseillers"

Egalement interrogé sur le surnom "Rocket Man" employé par Donald Trump pour qualifier le leader nord-coréen, Ri Yong-ho s'est contenté de répondre: "Je me sens désolé pour ses conseillers". 

Le Corée du Nord justifie ses programmes militaires par la nécessité de se protéger des Etats-Unis et le militarisme est au centre de l'idéologie du régime autocratique au pouvoir. Pyongyang rêve de porter le feu nucléaire sur le continent américain et avance à grands pas dans cet objectif. Deux missiles balistiques intercontinentaux ont été tirés en juillet, mettant à sa portée selon les apparences une bonne partie du continent américain. 

En septembre, la Corée du Nord affirmé avoir testé une bombe à hydrogène suffisamment petite pour être montée sur un tel missile.

Adrienne Sigel