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Après Nice, Rio renforce son dispositif antiterroriste pour les JO

Le Brésil renforce la sécurité autour des JO.

Le Brésil renforce la sécurité autour des JO. - Capture d'écran BFMTV

Dans un contexte international tendu, le Brésil se prépare depuis des mois à faire face aux menaces terroristes planant sur un événement de l'ampleur des Jeux olympiques. Après l'attentat de Nice, le pays a décidé de rehausser son dispositif. La compétition se tiendra à Rio de Janeiro du 5 au 21 août.

Les Etats du monde entier n’ont pas attendu le 14 juillet et l’attentat sur la Promenade des Anglais pour prendre en compte la menace d’attaques terroristes sur leur sol. Depuis des mois déjà, le Brésil pense son dispositif antiterroriste au moment où il se prépare à accueillir (du 5 au 21 août) les Jeux olympiques à Rio de Janeiro. Mais l’action meurtrière de Mohamed Lahouaiej Bouhlel a tout de même conduit les autorités brésiliennes à redoubler de prudence. Tout d’abord, 47.000 policiers et 38.000 militaires assureront sur place la protection des 10.500 athlètes, journalistes et officiels participant à l’événement et des 500.000 touristes qui viendront y assister, chiffrent les Dernières Nouvelles d’Alsace.

"On échange un peu de confort contre beaucoup de sécurité"

Les délégations internationales présentes lors du tournoi seront d’ailleurs classées suivant le danger qu’elles courent. Ainsi, les équipes américaines et françaises vont bénéficier d’un accompagnement spécial. On annonce d’ores et déjà un renforcement des contrôles auxquels devront satisfaire les personnes se rendant au Brésil pour observer la compétition au plus près. Sergio Etchegoyen, chef du renseignement brésilien, a trouvé la formule: "On échange un peu de confort contre beaucoup de sécurité".

L’armée est déjà à pied d’œuvre et des avions de chasse croisent dans le ciel de Rio de Janeiro. Les forces de l’ordre sont sur la même longueur d’ondes et ont mené à bien des exercices de simulation ces derniers jours. Ce week-end, un exercice d’intervention contre une cellule terroriste s’est tenue du côté de la gare de Deodoro.

Des menaces sur la délégation française

Si on espère que nos athlètes ramèneront de nombreuses breloques de tous métaux dans l’Hexagone, force est de constater qu’ils risquent de peiner à trouver la sérénité nécessaire. Il y a quelques jours, le quotidien Libération se procurait le procès-verbal de l’audition du général Gomart, de la Direction du renseignement Militaire (DRM), par la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 en France le 26 mai dernier.

Etablissant le rapport de l’activité de ses services dans la lutte contre le terrorisme, l’officier était soudain interrogé par le député Georges Fenech (LR) qui présidait ladite commission: "Je n’avais pas entendu parler de ce ressortissant brésilien qui s’apprêtait à commettre des attentats contre la délégation française aux Jeux olympiques. Comment pouviez-vous le savoir?" Le général avait alors répondu: "Par nos partenaires."

En outre, le Brésil met sur pied un "centre antiterroriste composé d’experts américains, britanniques, espagnols et français". Raul Jungmann, le ministre brésilien de la Défense, vient enfin d’annoncer que les personnes arrivant dans son pays pour les Jeux olympiques devraient décliner leur identité en détail lors d’un contrôle. Les éléments recueillis seront alors comparés aux informations contenues dans des bases de données fournies par la France et les Etats-Unis ainsi que par le pays hôte.

RV