Le drapeau américain flotte à nouveau à Cuba

Le drapeau américain a été hissé vendredi devant l'ambassade des Etats-unis à Cuba, lors d'une cérémonie en présence du secrétaire d'Etat John Kerry. - AFP
Pour la première fois depuis 1961, le drapeau américain a été hissé vendredi devant l'ambassade des Etats-unis à Cuba, lors d'une cérémonie en présence du secrétaire d'Etat John Kerry, à La Havane. La bannière étoilée a été hissée à 16h40 (heure à Paris), 54 ans après avoir été baissée, peu après l'avènement de la révolution castriste.
John Kerry effectue ce vendredi une visite historique à Cuba, où il est le premier chef de la diplomatie américaine à poser le pied depuis 1945. Le secrétaire d'Etat est arrivé dans la matinée, pour y accomplir l'une des étapes les plus symboliques de la réconciliation entre les deux ex-ennemis de la Guerre froide: la réouverture de l'ambassade de son pays sur l'île communiste.
Appel à l'instauration d'une "véritable démocratie"
Dans son discours à La Havane, John Kerry a appelé à l'instauration d'une "véritable démocratie", et à la levée de l'embargo économique imposé à Cuba depuis 1962.
Mais "les dirigeants à La Havane et les Cubains doivent savoir que les Etats-Unis seront toujours les champions des principes et des réformes démocratiques", a-t-il déclaré.
"Nous restons persuadés que le peuple de Cuba serait mieux servi par une véritable démocratie dans laquelle les gens sont libres de choisir leurs dirigeants", a ajouté le responsable américain.
"C'est un début", confie Kerry
Après avoir salué dans son discours prononcé en partie en espagnol devant l'ambassade des Etats-Unis à La Havane un "moment historique", John Kerry a également rappelé que l'administration du président Barack Obama était "fermement favorable" à la levée de l'embargo américain imposé à Cuba.
John Kerry a aussi pris soin de rappeler que cette décision revenait au Congrès, où les Républicains, opposés à la suppression de cette mesure, sont majoritaires.
Dans l'avion qui l'emmenait à La Havane, John Kerry avait confié à des journalistes que le rapprochement avec Cuba serait parsemé d'"accrocs", avant d'ajouter: "C'est un début".