Fusillade au Capital Gazette: le journal publie une édition en hommage aux victimes

Le journal américain, Capital Gazette, a été victime d'une attaque à l'arme à feu jeudi, faisant cinq morts. Dans son édition de ce vendredi 29 juin, la rédaction a publié un hommage poignant aux victimes.

"Nous n'avons pas les mots". Malgré le deuil, le Capital Gazette, journal américain du Maryland, cible d'une attaque à l'arme à feu qui a fait cinq morts jeudi, a tenu à publier son édition de ce vendredi 29 juin pour rendre hommage à ses journalistes tués.

En une, un titre factuel et glaçant: "Cinq personnes abattues au Capital" sous les photos des victimes.

"Aujourd'hui, nous sommes sans voix"

La page réservée aux éditoriaux a par ailleurs été laissée vide en hommage aux victimes.

"Demain, cette page du Capital reviendra à son but initial qui est d'offrir aux lecteur un éditorial informé sur le monde qui les entoure. Mais aujourd'hui, nous sommes sans voix", écrivent-ils. 

Les rescapés de la fusillade d'Annapolis ont fait avec les moyens du bord jeudi soir pour boucler leur édition, créant des bureaux de fortune sur un parking, à proximité de leur rédaction. "Je ne sais pas quoi faire d'autre à part ça", a expliqué un journaliste, Chase Cook. "On va sortir un journal demain".

Jeudi en début d'après-midi (heure locale), un homme de 38 ans, identifié comme Jarrod Warren Ramos, s'est introduit muni d'un fusil à pompe dans la rédaction du Capital Gazette tuant cinq personnes. Ce dernier, qui était en conflit avec le journal, avait perdu un procès en diffamation en 2012. Le journal informe vendredi que le suspect présumé a été mis en examen pour meurtre avec préméditation.

Un hommage aux cinq victimes

Quatre des victimes de la fusillade sont mortes sur le coup, la cinquième a perdu la vie à l'hôpital. 

Il s'agit de trois hommes et deux femmes qui travaillaient toutes pour le journal: Rebecca Smith, une assistante marketing, John McNamara et Wendi Winters, deux journalistes, Robert Hiaasen, le rédacteur en chef adjoint du journal et Gerald Fischman, le responsable des éditoriaux. 

Cyrielle Cabot