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États-Unis

Sénat démocrate, Chambre républicaine, un casse-tête politique à venir

Le Sénat américain

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Si la réélection officielle de Barack Obama se confirme, le 44ème président américain va devoir batailler pour mener à bien ses projets en matière de dette et de budget.

Barack Obama affirme avoir été réélu à la présidence des Etats-Unis pour un second mandat. Pourtant, si les démocrates devraient conserver leur majorité au Sénat, les républicains gardent la main sur la Chambre des représentants à l'issue des élections législatives américaines de ce mardi.

C'est donc le statu quo, synonyme d'impasse politique au Congrès pour Barack Obama, qui devrait perdurer tandis que des décisions cruciales doivent être prises d'ici la fin de l'année en matière de dette et de budget.

Tous les deux ans, les électeurs américains renouvellent la totalité des élus de la Chambre et un tiers des sénateurs. Le scrutin mardi portait à la fois sur le Congrès et la présidentielle.

Deux "Tea Party" battus

Les républicains avaient gagné le contrôle de la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat en 2010, qualifiées d'historiques, avec une avance de 25 élus par rapport à leurs rivaux sur un total de 435 sièges. Selon les télévisions américaines, ils devraient conserver cette majorité.

Les républicains devaient remporter quatre sièges pour ravir la majorité des 100 sièges du Sénat, mais ils en ont perdu au moins trois, dans les Etats du Massachusetts, de la Virginie et de l'Indiana. Deux candidats républicains proches du Tea Party qui avaient tenu des propos controversés sur le viol ont été battus.

Les démocrates étaient de leur côté en passe de conserver leur majorité au Sénat mardi soir, ont annoncé les chaînes de télévision Fox et CNN.

Un âpre affrontement

D'ici à la fin de l'année, les élus démocrates et républicains devront s'entendre pour régler l'épineuse question du "mur budgétaire" ("fiscal cliff" en anglais) qui suscite des inquiétudes croissantes. Sans accord au Congrès, des baisses draconiennes de dépenses et des hausses d'impôts entreront automatiquement en vigueur au 1er janvier, menaçant de faire retomber les Etats-Unis en récession.

L'affrontement sur le budget promet d'être âpre. Les républicains, poussés par des représentants proches du Tea Party élus en 2010, promettent de refuser toute hausse des impôts, comme le réclame le président démocrate Barack Obama sur les ménages les plus aisés.

Le second mandat du président américain s'annonce semé d'embûches.

Samuel Auffray avec AFP