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États-Unis

Obama fait savoir qu'il s'exprimera si les "valeurs fondamentales" de l'Amérique sont menacées

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Le président américain donnait ce mercredi son ultime conférence de presse, à moins de 48 heures de la passation de pouvoirs avec son successeur, Donald Trump.

"Good luck" a lancé Barack Obama aux journalistes en quittant l'estrade de la Maison Blanche. Lors de sa dernière conférence de presse, pendant un peu plus de 20 minutes, il en a aussi profité pour mettre en garde son successeur. Le président américain, qui passera les rênes au président élu Donald Trump vendredi, s'exprimait pour la dernière fois devant des journalistes, à la Maison Blanche, ce mercredi. 

Barack Obama a notamment fait savoir que, malgré son départ, il reprendrait la parole si les "valeurs fondamentales" de l'Amérique venaient à être menacées. Un avertissement indirect à Donald Trump.

L'intérêt des liens "constructifs" avec Moscou

Le président sortant a également déclaré qu'il est dans "l'intérêt de l'Amérique et du monde d'avoir des relations constructives avec la Russie". "Cela a été mon approche (de la question) pendant ma présidence", a poursuivi le 44e président américain, assurant toutefois que cette vision s'est heurtée à une "escalade du discours anti-américain" lorsque Vladimir Poutine est revenu à la présidence russe en 2012, menant à une relation Washington-Moscou plus "antagoniste" et "difficile".

Barack Obama a également eu un mot sur le conflit israélo-palestinien, rappelant à son successeur combien cette question peut être "explosive", et estimant que le statu quo est "dangereux pour Israël et mauvais pour la région".

"Justice a été rendue" dans l'affaire Manning

Au lendemain de sa décision de commuer la peine de la lanceuse d'alerte Chelsea Manning, condamnée à 35 ans de prison pour avoir transmis des documents confidentiels au site WikiLeaks, Barack Obama a en outre estimé que "justice a été rendue".

"Je n'ai aucun problème à dire que justice à été rendue", a-t-il déclaré. Car Chelsea Manning a purgé "une dure peine de prison", "elle a été jugée (...), elle a admis sa responsabilité pour son crime, la peine qu'elle a reçue était très disproportionnée par rapport à celles d'autres lanceurs d'alerte", a-t-il ajouté, rappelant qu'il avait "commué et non annulé" sa peine. 

Adrienne Sigel, avec AFP