"Les docteurs n'avaient jamais vu ça": une Américaine témoigne après avoir survécu à une balle dans la tête

Un cordon de police sur la scène d'une fusillade survenue à Monterey Park aux États-Unis, le 22 janvier 2023 (Illustration) - Frederic J. BROWN / AFP
Miraculée. C'est ainsi que se perçoit Ashley Van Hemert, une Américaine ayant survécu après avoir pris une balle tirée à bout portant en pleine tête, en 2018. Sept ans après le drame qui a failli lui coûter sa vie, elle témoigne auprès d'ABC:
"Par la grâce de Dieu, j'ai survécu et j'ai vécu pour témoigner."
Le 6 janvier 2018 au soir, Ashley Van Hemert, alors âgée de 32 ans se trouve chez elle en compagnie de l'une de ses colocataires, Lauren DeWise, 35 ans lorsque l'ex-compagnon de cette dernière s'introduit, armé, dans leur maison de Belgrade, dans l'état du Montana.
L'individu ouvre le feu sur les deux femmes et les laisse pour mortes dans l'appartement. C'est la troisième et dernière colocataire des victimes qui les retrouve inanimées, le lendemain matin, soit neuf heures après la tuerie.
"Pas sûrs qu'elle pourrait survivre"
Touchée à bout portant à l'arrière de la tête, dans le dos et au niveau de l'épaule, Ashley Van Hemert est hospitalisée en urgence. Elle n'émergera du coma qu'une semaine plus tard, entourée de ses proches.
"La première chose dont je me souviens, c'est le moment où j'ai ouvert les yeux. J'ai vu certains des membres de ma famille dans la pièce et je leur ai fait un signe en guise de 'je t'aime'. C'est là qu'il sont compris que je pouvais voir", raconte-t-elle.
Son réveil est une surprise, tant pour l'équipe médicale que pour les forces de l'ordre et sa famille. "Nous n'étions pas sûrs qu'elle pourrait survivre", raconte, toujours auprès d'ABC, le chef de la police de Belgrade. Mais la balle s'est logée dans une artère et, la bloquant, a empêché le sang de s'écouler.
"Même les docteurs ont dit qu'ils n'avaient jamais vu ça auparavant", rapporte de son côté la mère d'Ashley Van Hemert.
Huit mois de rééducation
La trentenaire a cependant perdu l'usage de la partie gauche de son corps dans la fusillade et a dû passer huit mois en rééducation afin de réapprendre des gestes basiques comme manger, avaler ou manger, relate ABC. Mais elle se dit reconnaissante d'être toujours en vie. "Dieu est grand, et je suis toujours là", commente encore la jeune femme, qui assure qu'elle s'est tirée d'affaire grâce à la foi.
Sa colocataire et ex-compagne du suspect, en revanche, n'a pas eu la même chance. Touchée à la tête, à la poitrine et à l'épaule, la femme de 35 ans, qui avait emménagé deux mois plus tôt dans la colocation pour fuir des problèmes conjugaux qu'elle avait avec le suspect, est morte des suites de ses blessures.
"Lauren était simplement une belle âme. [...] Elle voulait seulement tout relancer à zéro et commencer une nouvelle vie", déclare Ashley Van Hemert.
Identifié par la police grâce à une empreinte de pas laissée dans la neige juste devant la maison, l'ex-compagnon de Lauren DeWise a été jugé pour meurtre et tentative de meurtre et a été condamné en 2020 à, en tout, 220 ans de prison.