Fusillade à Newtown : une arnaqueuse récolte des dons

Une Américaine a été arrêtée après avoir récolté des dons sur Facebook en se faisant passer pour la tante d'un enfant tué lors du massacre commis à Newtown.

L'arnaque aura duré trois jours. Nouel Alba, une habitante new-yorkaise de 37 ans, aurait réussi à récolter des dons via Facebook en se faisant passer pour la tante d'une victime de la fusillade de Newtown, avant d'être démasquée par la police.

Tout commence quelques heures après le massacre dans l'école Sandy Hook, où 26 personnes sont assassinées par Adam Lanza. Parmi elles se trouve le petit Noah Pozner, 6 ans, le plus jeune des victimes.
Sur Facebook, Nouel Alba commence à poster des messages desespérés indiquant qu'elle vient de perdre son neveu adoré dans la tragédie, le jeune Noah. Elle demande alors aux internautes de se mobiliser pour aider son frère à financer les funérailles du petit.

La combine est bien rodée, puisque la jeune femme donne son numéro de compte Paypal, son numéro de compte personnel, ainsi que son téléphone et son mail. Elle répond même avec conviction aux interrogations de certains, affirmant qu'elle se trouvait à Newtown le jour du drame, et que le président Obama en personne l'a réconforté lors d'une soirée de prières. La machine de solidarité se met en branle.

Escroquerie au "malheur"

Problème : Nouel Alba n'a en réalité absolument aucun lien de parenté avec la jeune victime, et n'avait visiblement pas l'intention de reverser à ses parents les sommes ainsi récoltées. La supercherie est rapidement soupçonnée.

Le 19 décembre, interrogée sur le pas de sa porte à son domicile par une chaîne de télévision américaine, elle affirme découvrir que ses coordonnées et son identité sont utilisées à des fins malhonnêtes (voir vidéo ci-dessous). Le 21 décembre, elle réitère ses dénégations devant les enquêteurs du FBI. En vain.

Les autorités n'ont pas précisé combien de personnes elle aurait ainsi escroqué, ni pour quels montants. La jeune femme a déjà remboursé ses victimes, mais si elle est reconnue coupable, elle risque jusqu'à cinq ans de prison et 250.000 dollars d'amende, soit près de 190.000 euros. Elle a été remise en liberté contre une caution de 50.000 dollars, dans l'attente de son jugement.

A. G. avec AFP