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Etats-Unis: le ministre de la Justice avait évoqué la campagne avec l'ambassadeur russe

Le ministre de la Justice américain Jeff Sessions.

Le ministre de la Justice américain Jeff Sessions. - Chip Somodevilla - Getty - AFP

Le Washington Post révèle que, contrairement à ce qu'il avait affirmé, le ministre de la Justice américain Jeff Sessions avait bien parlé de la campagne de Donald Trump avec l'ambassadeur russe.

Le ministre américain de la Justice, en délicatesse avec Donald Trump en raison de l'affaire russe, a bien évoqué la campagne présidentielle du milliardaire avec l'ambassadeur de Moscou à Washington, contrairement à ce qu'il avait soutenu, a affirmé vendredi le Washington Post.

C'est l'ambassadeur Sergueï Kisliak lui-même qui a informé sa hiérarchie à Moscou sur ces discussions portant également sur des "questions politiques d'importance" pour la Russie avec Jeff Sessions, affirme le quotidien, qui cite des responsables anonymes et des interceptions d'agences de renseignement américaines.

Des conversations interceptées

Ces révélations rendent un peu plus délicate la posture du ministre Sessions, que Donald Trump a sèchement désavoué mercredi pour sa gestion de l'épineuse affaire d'ingérence russe mais qui a annoncé son intention de rester à son poste. Au coeur de la discorde, la décision de Jeff Sessions de se récuser dans cette enquête sous tutelle du ministère de la Justice, après la révélation d'une rencontre avec ce même ambassadeur russe pendant la campagne. 

Selon le Washington Post, deux conversations entre Sergueï Kisliak et Jeff Sessions, qui était à l'époque un proche conseiller en politique étrangère du candidat républicain Donald Trump, ont notamment été interceptées par des agences américaines.

Déclarations "trompeuses" de Sessions

L'actuel ministre de la Justice aurait fourni des déclarations "trompeuses" sur ces discussions, propos qui sont "contredits par d'autres preuves", a affirmé un responsable américain au journal. Jeff Sessions a maintes fois répété qu'il n'avait jamais évoqué la campagne présidentielle avec des responsables russes et qu'il ne rencontrait Sergueï Kisliak qu'en sa qualité de sénateur de l'Alabama.

Depuis plusieurs mois, le président américain est confronté à une série de révélations concernant une possible collusion entre des membres de son équipe de campagne et des responsables russes, sur fond d'accusations d'ingérence de Moscou dans le processus électoral américain.

A.S. avec AFP